- Lullah
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Date d'inscription : 25/10/2015
Un document étonnant a été retrouvé, «oublié» dans un bureau de la gare Saint-Lazare à Paris... On y retrouve le nom d'environ 25 agents de la SNCF, ainsi que des informations qui les concerne. De leur comportement à leur opinion politique.
Le Parisien révèle aujourd'hui un document aussi insolite qu'accablant, qui n'était pas destiné à être connu... et surtout pas par les salariés de la SNCF concernés... On peut y lire 25 noms et prénoms d'agents de départ - dont la tâche consiste à donner le feu vert aux trains pour la fermeture des portes - ainsi que plusieurs informations les concernant.
Problème: ces informations dépassent de très loin celles que l'on trouve habituellement dans un CV. «Roi de l'embrouille», «racaille bas de plafond», «travail correct mais pas ouf», «stupide», «vient du fin fond de la campagne», «détesté par l'équipe», «prière au local... sans gêne pour les autres», «cafte les autres»... mais aussi des éléments concernant leur vie privée: marié, célibataire, vient de rompre. S'y ajoutent certaines informations complémentaires sans réel intérêt telles que «un peu conne», «fêtard», ou «un peu instable». Tous les ingrédients pour dresser un portrait très complet des agents... et trop complet pour les syndicats.
Par le biais d'un courrier, la direction de la SNCF a adressé ses excuses dès le lendemain de cette découverte - le 14 novembre dernier - à l'ensemble des agents de la gare Saint-Lazare. «Cette liste, probablement rédigée il y a un an lors de la passation de pouvoir entre deux dirigeants de proximité, contient des propos inappropriés, injustifiés et contraires à la charte de l'éthique de l'entreprise (...) une enquête a été ouverte»...
Après une telle découverte, la question est désormais de savoir si cette pratique est minoritaire ou bien si elle est plus largement répandue. Interrogé par Le Parisien, Sud Rail cite notamment l'existence du «même genre de fiches» retrouvées sur la zone de Cergy et rédigées par une autre main. L'affaire date de 2013 et la CHSCT - qui avait saisi ces fiches à l'époque - n'avait pas jugé leur contenu illégal... Quoi qu'il en soit, l'affaire de Saint-Lazare a provoqué un branle-bas de combat à la SNCF: l'organisme a lancé le 17 novembre une enquête éthique indépendante et organisé des réunions collectives avec l'équipe concernée. À la clef, entretiens avec les ressources humaines et aide psychologique. Quant aux deux agents concernés par ce fichage, ils ont été éloignés du service.
Ce n'est pas la première fois qu'une affaire de fichage de salariés éclate. Il y a quelques mois, une cadre de la RATP avait demandé des comptes à ses collaborateurs sur leurs agents. En avril dernier, c'est Sanofi qui avait dû se défendre d'espionner ses salariés sur son site de Gentilly, grâce à des puces de géolocalisation permettant de suivre le mouvement de chaque collaborateur.
En 2013, c'est Ikea France qui avait été accusé de monnayer des fichiers de la police ou des opérateurs mobiles afin de tout connaître de ses employés. Parmi les entreprises également concernées par des affaires similaires, on compte aussi France Télévisions, Fedex, ou encore Lufthansa...
(source de l'article Le Figaro).
Alors femmes,
Que pensez-vous du fichage des salariés en entreprise (publique ou privée) ?
Cette méthode de management vous surprend t-elle ou, au contraire la trouvez-vous justifiée ?
La SNCF vous parait-elle crédible dans ses excuses ?
Aimeriez-vous savoir ce que votre hiérarchie pense réellement de vous ?
Le Parisien révèle aujourd'hui un document aussi insolite qu'accablant, qui n'était pas destiné à être connu... et surtout pas par les salariés de la SNCF concernés... On peut y lire 25 noms et prénoms d'agents de départ - dont la tâche consiste à donner le feu vert aux trains pour la fermeture des portes - ainsi que plusieurs informations les concernant.
Problème: ces informations dépassent de très loin celles que l'on trouve habituellement dans un CV. «Roi de l'embrouille», «racaille bas de plafond», «travail correct mais pas ouf», «stupide», «vient du fin fond de la campagne», «détesté par l'équipe», «prière au local... sans gêne pour les autres», «cafte les autres»... mais aussi des éléments concernant leur vie privée: marié, célibataire, vient de rompre. S'y ajoutent certaines informations complémentaires sans réel intérêt telles que «un peu conne», «fêtard», ou «un peu instable». Tous les ingrédients pour dresser un portrait très complet des agents... et trop complet pour les syndicats.
Par le biais d'un courrier, la direction de la SNCF a adressé ses excuses dès le lendemain de cette découverte - le 14 novembre dernier - à l'ensemble des agents de la gare Saint-Lazare. «Cette liste, probablement rédigée il y a un an lors de la passation de pouvoir entre deux dirigeants de proximité, contient des propos inappropriés, injustifiés et contraires à la charte de l'éthique de l'entreprise (...) une enquête a été ouverte»...
Après une telle découverte, la question est désormais de savoir si cette pratique est minoritaire ou bien si elle est plus largement répandue. Interrogé par Le Parisien, Sud Rail cite notamment l'existence du «même genre de fiches» retrouvées sur la zone de Cergy et rédigées par une autre main. L'affaire date de 2013 et la CHSCT - qui avait saisi ces fiches à l'époque - n'avait pas jugé leur contenu illégal... Quoi qu'il en soit, l'affaire de Saint-Lazare a provoqué un branle-bas de combat à la SNCF: l'organisme a lancé le 17 novembre une enquête éthique indépendante et organisé des réunions collectives avec l'équipe concernée. À la clef, entretiens avec les ressources humaines et aide psychologique. Quant aux deux agents concernés par ce fichage, ils ont été éloignés du service.
Ce n'est pas la première fois qu'une affaire de fichage de salariés éclate. Il y a quelques mois, une cadre de la RATP avait demandé des comptes à ses collaborateurs sur leurs agents. En avril dernier, c'est Sanofi qui avait dû se défendre d'espionner ses salariés sur son site de Gentilly, grâce à des puces de géolocalisation permettant de suivre le mouvement de chaque collaborateur.
En 2013, c'est Ikea France qui avait été accusé de monnayer des fichiers de la police ou des opérateurs mobiles afin de tout connaître de ses employés. Parmi les entreprises également concernées par des affaires similaires, on compte aussi France Télévisions, Fedex, ou encore Lufthansa...
(source de l'article Le Figaro).
Alors femmes,
Que pensez-vous du fichage des salariés en entreprise (publique ou privée) ?
Cette méthode de management vous surprend t-elle ou, au contraire la trouvez-vous justifiée ?
La SNCF vous parait-elle crédible dans ses excuses ?
Aimeriez-vous savoir ce que votre hiérarchie pense réellement de vous ?
- InvitéInvité
Ce serait quand même hypocrite de dire que cela est surprenant. Cela fait déjà un petit moment qu'on parle des conditions de travail dans les grandes boites. Et on a tous bossé et déjà entendu des propos peu professionnels et/ou déplacés tenus par des supérieurs.
Je trouve qu'il est justifié et justifiable de connaître certains traits de caractère du personnel si on veut manager correctement. Maintenant les considérations sur la vie privée ou celles du style "vient du fond de la campagne", je trouve ça inutile et pas du tout pertinent.
Savoir ce que ma hiérarchie pense de moi au niveau de mon travail oui, ce qu'elle pense de moi au niveau de ma vie privée m'indiffère totalement. Je bosse avec eux mais ce ne sont pas mes potes et leurs jugements à ce niveau ne repose que sur leurs valeurs qui ne sont certainement pas les miennes donc....
Quant aux excuses de la SNCF, sincèrement comment s'excuser sans paraitre "faux cul" après une telle révélation ?
Je trouve qu'il est justifié et justifiable de connaître certains traits de caractère du personnel si on veut manager correctement. Maintenant les considérations sur la vie privée ou celles du style "vient du fond de la campagne", je trouve ça inutile et pas du tout pertinent.
Savoir ce que ma hiérarchie pense de moi au niveau de mon travail oui, ce qu'elle pense de moi au niveau de ma vie privée m'indiffère totalement. Je bosse avec eux mais ce ne sont pas mes potes et leurs jugements à ce niveau ne repose que sur leurs valeurs qui ne sont certainement pas les miennes donc....
Quant aux excuses de la SNCF, sincèrement comment s'excuser sans paraitre "faux cul" après une telle révélation ?
- Louize
- Localisation : Quelque part dans ce monde
Age : 50
Messages : 1101
Date d'inscription : 19/10/2016
Rien de nouveau...c'est le cas partout. Tout le monde est fiché que ce soit dans son boulot, dans les service publique, les banques, que sais-je encore...ça s'appelle le Big Data et tout est collecté en partie par nos jolis smartphone à notre insu.
Je ne dis pas que c'est bien et que je suis d'accord sur le principe mais si on ne veut pas que de telle chose arrive il faut renoncer aux nouvelles techno!
Et ça s'est pas demain la veille!
Je ne dis pas que c'est bien et que je suis d'accord sur le principe mais si on ne veut pas que de telle chose arrive il faut renoncer aux nouvelles techno!
Et ça s'est pas demain la veille!
Il est surtout, il me semble, illégal d'utiliser un tel fichier en tant qu'outil professionnel.
Premièrement : les personnes concernées doivent être au courant de l'existence du fichier
Deuxièmement : il doit être consultable
Enfin : les données recueillies doivent être strictement professionnelles.
Ce n'est pas acceptable , ni légitimable.
On empêchera jamais les gens de persifler dans les couloirs des bureaux, mais ce fichier est tout sauf un outil professionnel.
Premièrement : les personnes concernées doivent être au courant de l'existence du fichier
Deuxièmement : il doit être consultable
Enfin : les données recueillies doivent être strictement professionnelles.
Ce n'est pas acceptable , ni légitimable.
On empêchera jamais les gens de persifler dans les couloirs des bureaux, mais ce fichier est tout sauf un outil professionnel.
- Barbie_Rose
- Localisation : Somewhere over the rainbow
Age : 91
Messages : 929
Date d'inscription : 18/04/2015
L'établissement d'un fichier comportant des données sur le personnel est légal si les conditions de recours sont remplies. La CNIL est là pour veiller au respect de cette législation. Les déclarations sont obligatoires (sauf rares exceptions : présence d'un correspondant Informatique et Libertés dans l'entreprise par exemple).
Si ça vous intéresse le site de la CNIL est plutôt bien foutu
Si ça vous intéresse le site de la CNIL est plutôt bien foutu
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