- zzel
- Localisation : EST
Age : 61
Messages : 143
Date d'inscription : 05/01/2013
Tegan and Sara HEARTTHROB (2013)
Mar 5 Fév - 22:32
EN DEUX MOTS
« Passage par la case électro-pop eighties pour les sœurs Quin, synthés romantiques en fond et hits dansants de premier ordre à l’arrivée. Franchement addictif et entêtant, le nouvel album de Tegan And Sara ne souffre même pas de son aspect revival 80′s convenu et tellement à la mode ces derniers temps. Amateurs de pop efficace et scintillante, n’hésitez pas à y jeter une oreille, voir les deux. »
TRACKLIST
01. Closer
02. Goodbye, Goodbye
03. I Was A Fool
04. I'm Not Your Hero
05. Drove Me Wild
06. How Come You Don't Want Me
07. I Couldn't Be Your Friend
08. Love They Say
09. Now I'm All Messed Up
10. Shock To Your System
CLIQUER ICI
************************************************************
INTERVIEW PARU DANS MA DIXIEME MUSE
De la paire de jumelles lesbiennes la plus célèbre du monde, Tegan est la première à avoir quitté le ventre de sa mère. C'est curieux, mais comme nous ne pouvions en avoir qu'une, c'est Tegan qui nous répondra. Aujourd'hui encore, nous ignorons s'il s'agit d'un hasard ou pas.
Vous dites souvent que vous êtes déçues que les médias attachent trop d'importance au fait que vous soyez jumelles et lesbiennes, au détriment de votre musique...
Vous savez, je pense que Sara et moi espérons toujours que les gens seront plus intéressés par notre travail que par quoi que ce soit d'autre...
...Mais?
Mais plus le temps passe, plus nous réalisons que le fait qu'on soit jumelles et qu'on ait été dans le même groupe depuis douze ans est réellement intéressant. (Rire.) j'avoue qu'on préfère discuter de musique, de politique ou de business... Mais on a appris à parler de nous avec le temps. On a appris à l'accepter. Ça a l'air hyper narcissique de ne parler que de soi, comme ça. On se demande souvent qui ça peut intéresser de savoir avec qui on sort et pourquoi. Il faut croire qu'il existe une vraie demande autour de ça.
S'il vous n'aimez pas raconter vos coucheries – c'est ce qu'on a compris – quel est le message que vous tenez à adresser à vos fans?
Ma sœur et moi écrivons des chansons pour soulager nos peines. Nous faisons de la musique pour traverser nos problèmes, comprendre nos vies et la condition humaine. Je crois que c'est ça, notre message. On rencontre beaucoup de jeunes qui se sentent perdus, isolés, blessés. On essaye de rendre leur souffrance moins pénible. En tant que femme qui assument leur homosexualité, nous nous considérons comme des modèles, comme des ambassadrices de la question gay. C'est un devoir, un rôle qu'il est nécessaire d'assumer, une question d'honneur.
La musique représente quoi pour vous?
Tout. Elle accompagne chacun des évènements de nos vies. L'écouter, la regarder, la ressentir, l'écrire, la produire... Sans musique je mourrais.
Vous avez des projets?
Sara et moi travaillons sur de nouvelles chansons. Nous allons bientôt jouer en Inde, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Ensuite, on aura quatre mois de vacances. Si tout va bien, on sera en mesure d'enregistrer un nouvel album au printemps 2011.
Vous aurez bientôt passé plus de la moitié de vos vies à travailler à Tegan and Sara. Comment vivez-vous quand vous ne travaillez pas?
Je passe la moitié de mon temps à Los Angeles, l'autre à Vancouver. La vie a été généreuse avec moi. J'ai une famille formidable, j'ai des amis formidables. J'aime faire du vélo, lire, faire du yoga et me promener.
On ne peut plus sain. Oserions-nous dire... ennuyeux?
C'est vrai que je mange le plus sainement possible et que je dors beaucoup. (Rires.) j'aime ma vie en dehors du groupe, mais il est mon occupation principale, mon but, la chose qui m'intéresse le plus au monde. Ce groupe, pour moi, c'est un équilibre important.
Quel genre de sœurs êtes-vous, au-delà de ça? Est-ce que Tegan connaît tout de Sara? Est-ce que Sara fait des petites cachotteries à sa jumelle, l'air de rien?
Nous sommes proches, mais pas autant que l'imaginent les gens. Ça fait trente ans que nous nous connaissons. Notre relation est basée sur l'expérience qui découle de notre vie commune. On ne vit pas dans la même ville. On a des amis qui se ressemblent, mais chacune a son propre cercle. Quand on n'est pas en tournée, on peut facilement passer des semaines entières sans se téléphoner.
Vous êtes très indépendantes.
Oui, on correspond par mail, pour régler tout ce qui concerne le travail. Quand on finit par se parler, c'est toujours sympa, ça se passe toujours très bien. J'aime que nous ayons chacune notre vie en tant que jumelles, associées et musiciennes dans le même groupe ; chacune a besoin de garder son individualité.
Chez les jumeaux, on dit que c'est celui qui est né en dernier qui est le plus vieux des deux, c'est vrai?
C'est vrai, oui. Dans notre cas, c'est Sara qui est la plus agée des deux. Je suis née à 5 heures 56 et Sara est née à 6 heures 04.
On trouve quoi dans votre iPod? Vous recommanderiez quels groupes à nos lectrices?
J'adore The XX. J'aime aussi Goldfrapp, Beach House, le National. Voilà pour les groupes que j'ai écoutés récemment. Ensuite, il faut savoir que je collectionne les vinyles. Je viens d'en trouver d'excellents de Madonna, Tom Petty, Bruce Springsteen...
Est-ce que vous définiriez votre musique comme du rock, du folk?
Je dirais que c'est plus de la pop indé qui lorgne sur le rock.
Vous parlez beaucoup pendant vos concerts. C'est la réputation que vous avez.
Sara et moi avons commencé à parler sur scène pour gagner du temps entre les chansons. Notre premier concert devait durer trente minutes, je me souviens. On n'avait que cinq chansons qui, additionnées, arrivaient à un total de vingt minutes. Il fallait meubler. (Rires.) on a fait ça une ou deux fois, ensuite c'est devenu notre truc. Il arrive qu'on raconte l'histoire des chansons. D'autres fois, il est question de politique et d'amour. C'est une réaction qui est provoquée par la nervosité, en quelque sorte : parler au public rend le fait de chanter en face de lui moins bizarre, plus agréable. Nos chansons sont tellement personnelles que nous avons besoins de nous sentir proches de lui.
Quel est le moment de votre carrière qui vous a le plus impressionnées?
On a fêté notre 30ème anniversaire il y a quelques semaines et plus de 100 personnes se sont réunies pour nous.
Vous avez beaucoup d'amis?
Non, on emploie beaucoup de gens. Il y a l'organisation des tournées, l'équipe du studio... ils payent leurs factures grâce à notre musique et je suis fière de ça. C'est bon de savoir que Sara et moi prenons soin d'autant de gens.
Vous avez déjà pensé à travailler séparément, sur des projets solo?
Non. Il nous arrive de collaborer avec d'autres gens, chacune de notre côté, mais notre priorité reste Tegan and Sara. On n'a pas le temps de travailler avec un autre groupe, vraiment.
Vous avez joué dans ce qui restera l'une des scènes la plus drôle de la série The L word ; celle où Dana (en compagnie de Shane) fait un coming-out délirant sous LSD...
toutes les nanas du casting sont hyper sympas et d'incroyables actrices. D'ailleurs c'est simple : la série est géniale. On l'adorait avant d'y jouer, et on a été très fières qu'on nous demande d'y participer...
...il s'agit de l'épisode « Last Dance » (saison 3), dans lequel elles vont à l'un de vos concerts. Dana a des hallucinations, elle est droguée. Elle s'imagine que vous lui tendez la main, et que vous lui demandez de sortir du placard. Symboliquement, de vous rejoindre sur scène. Ensuite, elle y danse avec vous comme une folle.
Je suis très fière d'inspirer de telles réactions chez les gays! (Rires.) en tant que personne qui a déjà pris de la drogue, aussi, j'ai trouvé cette scène très marrante et très vraie. Avec Sara, on a passé une journée géniale à tourner. Pour ce qui est de The L word, j'aime tous les personnages de la série pour des raisons différentes. J'aime beaucoup Marina. J'étais folle amoureuse d'elle, en fait! Ah! Lais je dirai que Kate et Leisha (Shane et Alice) sont mes préférées. Ce sont celles auxquelles je m'identifie le plus pour des raisons d'âge et de style de vie.
Beaucoup de jeunes gay se sont suicidés aux USA, ces dernières semaines. Les vidéos de personnalités (Ellen DeGeneres, Neil Patrick Harris, Perez Hilton... ) se multiplient pour essayer de sauver des vies. Nous aimerions avoir votre avis là-dessus.
Nous n'avons de cesse de répéter à nos fans de rester forts et d'aimer la personne qu'ils désirent, peu importe son sexe. J'ai envie de leur dire qu'être gay n'est pas un choix, que c'est ce qu'ils sont et que c'est comme ça.
Continuez?
Supportez les premières années de la meilleure façon que vous le pouvez, serrez les dents. Ensuite, emménagez dans une ville plus ouverte et tout s'arrangera. New-York, Los Angeles, Vancouver, Montréal... vous pourrez travailler, avoir du succès dans ce que vous faites et être enfin aimé sans être jugé. À tous les jeunes en difficulté, je dirais de s'accrocher. Allez!
Propos recueillis par Pauline et Clarisse Mérigeot-Magnenat.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum