La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
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- BEiNy
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mer 23 Avr - 1:03
[Ne pas lire si tu veux voir le film !]
Salut alors tout d’abord merci pour le lien pour voir le film
Je voulais le voir au ciné mais je ne m’y suis pas précipitée non plus, étant à fleur de peau encore ces derniers temps, je n’avais pas encore envie de chialer, pour une fiction en plus !
Bref, j’ai saisi là l’occasion de le voir, mais avant j’ai vu les quelques commentaires négatifs ci-dessus sur le film.
Je ne peux pas dire que ça m’ait donné envie de le voir, mais comme c’est un sujet qui me touche et que j’en ai entendu parler je me suis lancée.
Je ne peux pas dire non plus que j’ai pris du bon temps à voir ce film qui manque cruellement de légèreté, de douceur de vivre. Il est vraiment rude dans le sens où tout au long du film, on a l’impression de devoir s’accrocher/lutter dans la vie avec Adèle.
Je n’ai pas pleuré comme j’ai cru que je le ferai, j’ai juste craqué vers la fin quand, après avoir jeté Adèle de l’appart’, elles se retrouvent dans un café et se font part mutuellement de là où elles en sont, et où Adèle, qui pensait avoir encore une chance avec Emma, se fait entendre dire par cette dernière qu’elle ne l’aime plus.
C’est vrai qu’Adèle est quand même assez débridée et un peu inconsciente, elle se lance dans ses relations sans penser aux conséquences. Ce n’est pas Emma qui s’est jetée sur Adèle, c’est bien l’inverse.
Le truc, c’est qu’on s’identifie irrémédiablement à Adèle puisqu’elle est un peu la victime dans cette histoire : ce n’est pas tant de sa faute à elle que ça n’ait pas collé entre elles au final. C’est à la fête où Adèle avait mis les petits plats dans les grands pour se faire apprécier des amis d’Emma que ça a commencé à mal tourner dans leur relation et qu’Emma ne s’est plus vraiment intéressée à Adèle. Emma parlait avec une autre d’art pendant qu’Adèle ne se sentait pas à sa place, pas assez calée en la matière, et très seule, se rendant compte qu’Emma ne la regardait même pas ! Emma n’a pas su montrer sur le long terme tout l’affection dont Adèle avait besoin, et si Emma aimait toujours Adèle alors, elle a quand même fortement semblé se désintéresser d’elle avant qu’Adèle ne la trompe, et le non-épanouissement artistique d’Adèle aux yeux d’Emma l’a disqualifiée dans leur relation. Donc pour résumer, l’échec de leur relation a eu pour origine leur vision opposée de la vie, de l’épanouissement personnel et des priorités (vie bien rangée pour Adèle, vie artistique pour Emma). Elles se sont ‘ratées’ un soir et les tromperies d’Adèle n’ont été qu’un prétexte décisif pour mettre fin à leur relation qui était en fait vouée à l’échec, puisque ce fossé se creusait inéluctablement de plus en plus. On ne sait d’ailleurs pas si Emma l’a également trompée ou pas ! On dirait presque que non !
Et puis je trouve qu’Adèle n’est pas très jolie… mais bon ya pire ; Emma est assez jolie dans son genre et elle paraît moins dure avec les cheveux bleus.
J’ai trouvé que les acteurs ont très bien joué, c’était très réaliste, comme par exemple la discussion d’ados quand le mec parle avec Adèle et inversement au début.
D’ailleurs, c’est peut-être l’enrobage du film qui manque : un peu trop réaliste, pas assez dans la romance. Je viens de lire sur Internet que le tournage n’a pas été de tout repos, fait dans une ambiance tyrannique et torturée… je comprends mieux le résultat… :S
A poil, elles sont bien foutues, mais leurs scènes de sexe (ya pas trop d’autres mots pour ça)… Trop de ‘performance’ et d’égoïsme, quasiment pas de douceur et de partage ! Nan ? Vous en pensez quoi ? Il manquait ce pan là puisque ce film était du genre assez cru et puisqu’elles se sont mises en ménage, donc du sérieux, donc de vrais sentiments j’imagine, donc plus de tendresse, nan ??
J’ai bien aimé l’image poétique des deux filles sur le banc sous l’arbre avec le vent et tout, j’ai adoré.
Pour ma part, si je peux rajouter mon grain de sel, je trouve que la froideur d’Emma quand elle a jeté Adèle de l’appart’ est assez représentatif malheureusement d’un bon nombre de lesbiennes qui rejettent la faute sur l’autre, voire l’insulte pour s’en dépatouiller-ne sachant plus comment se sortir d’une situation qu’elles ne maîtrisent pas, et ça, ça les stresse et ne leur plaît pas du tout-,alors qu’elles sont aussi fautives dans l’histoire…
Pour conclure, même s’il y a eu quelques courtes scènes plus douces et tendres, la dureté de tout le reste du film me fait dire que globalement je n’ai pas aimé ce film, bien que je sois contente de l’avoir vu pour pouvoir en avoir ma propre opinion et aussi car il s’agit tout de même d’un thème qui m’intéresse, une histoire d’amour entre deux filles et son évolution dans le temps.
Et que penser de la fin : qu’il y a toujours un petit espoir pour Adèle de se retrouver avec Emma plus tard//qu’on a toutes toujours un petit espoir, ou que ce genre de couple (Adèle-Emma) si opposé ne peut pas fonctionner dans le temps, ou que c’est dur d’être lesbienne et qu’on s’en prend plein la gueule et qu’au moment où on se croirait casée, on peut tout perdre…
On aurait presque envie, comme dans les films américains, qu’Emma s’emmerde là où elle est et cours retrouver Adèle pour une nouvelle relation ! XD
Salut alors tout d’abord merci pour le lien pour voir le film
Je voulais le voir au ciné mais je ne m’y suis pas précipitée non plus, étant à fleur de peau encore ces derniers temps, je n’avais pas encore envie de chialer, pour une fiction en plus !
Bref, j’ai saisi là l’occasion de le voir, mais avant j’ai vu les quelques commentaires négatifs ci-dessus sur le film.
Je ne peux pas dire que ça m’ait donné envie de le voir, mais comme c’est un sujet qui me touche et que j’en ai entendu parler je me suis lancée.
Je ne peux pas dire non plus que j’ai pris du bon temps à voir ce film qui manque cruellement de légèreté, de douceur de vivre. Il est vraiment rude dans le sens où tout au long du film, on a l’impression de devoir s’accrocher/lutter dans la vie avec Adèle.
Je n’ai pas pleuré comme j’ai cru que je le ferai, j’ai juste craqué vers la fin quand, après avoir jeté Adèle de l’appart’, elles se retrouvent dans un café et se font part mutuellement de là où elles en sont, et où Adèle, qui pensait avoir encore une chance avec Emma, se fait entendre dire par cette dernière qu’elle ne l’aime plus.
C’est vrai qu’Adèle est quand même assez débridée et un peu inconsciente, elle se lance dans ses relations sans penser aux conséquences. Ce n’est pas Emma qui s’est jetée sur Adèle, c’est bien l’inverse.
Le truc, c’est qu’on s’identifie irrémédiablement à Adèle puisqu’elle est un peu la victime dans cette histoire : ce n’est pas tant de sa faute à elle que ça n’ait pas collé entre elles au final. C’est à la fête où Adèle avait mis les petits plats dans les grands pour se faire apprécier des amis d’Emma que ça a commencé à mal tourner dans leur relation et qu’Emma ne s’est plus vraiment intéressée à Adèle. Emma parlait avec une autre d’art pendant qu’Adèle ne se sentait pas à sa place, pas assez calée en la matière, et très seule, se rendant compte qu’Emma ne la regardait même pas ! Emma n’a pas su montrer sur le long terme tout l’affection dont Adèle avait besoin, et si Emma aimait toujours Adèle alors, elle a quand même fortement semblé se désintéresser d’elle avant qu’Adèle ne la trompe, et le non-épanouissement artistique d’Adèle aux yeux d’Emma l’a disqualifiée dans leur relation. Donc pour résumer, l’échec de leur relation a eu pour origine leur vision opposée de la vie, de l’épanouissement personnel et des priorités (vie bien rangée pour Adèle, vie artistique pour Emma). Elles se sont ‘ratées’ un soir et les tromperies d’Adèle n’ont été qu’un prétexte décisif pour mettre fin à leur relation qui était en fait vouée à l’échec, puisque ce fossé se creusait inéluctablement de plus en plus. On ne sait d’ailleurs pas si Emma l’a également trompée ou pas ! On dirait presque que non !
Et puis je trouve qu’Adèle n’est pas très jolie… mais bon ya pire ; Emma est assez jolie dans son genre et elle paraît moins dure avec les cheveux bleus.
J’ai trouvé que les acteurs ont très bien joué, c’était très réaliste, comme par exemple la discussion d’ados quand le mec parle avec Adèle et inversement au début.
D’ailleurs, c’est peut-être l’enrobage du film qui manque : un peu trop réaliste, pas assez dans la romance. Je viens de lire sur Internet que le tournage n’a pas été de tout repos, fait dans une ambiance tyrannique et torturée… je comprends mieux le résultat… :S
A poil, elles sont bien foutues, mais leurs scènes de sexe (ya pas trop d’autres mots pour ça)… Trop de ‘performance’ et d’égoïsme, quasiment pas de douceur et de partage ! Nan ? Vous en pensez quoi ? Il manquait ce pan là puisque ce film était du genre assez cru et puisqu’elles se sont mises en ménage, donc du sérieux, donc de vrais sentiments j’imagine, donc plus de tendresse, nan ??
J’ai bien aimé l’image poétique des deux filles sur le banc sous l’arbre avec le vent et tout, j’ai adoré.
Pour ma part, si je peux rajouter mon grain de sel, je trouve que la froideur d’Emma quand elle a jeté Adèle de l’appart’ est assez représentatif malheureusement d’un bon nombre de lesbiennes qui rejettent la faute sur l’autre, voire l’insulte pour s’en dépatouiller-ne sachant plus comment se sortir d’une situation qu’elles ne maîtrisent pas, et ça, ça les stresse et ne leur plaît pas du tout-,alors qu’elles sont aussi fautives dans l’histoire…
Pour conclure, même s’il y a eu quelques courtes scènes plus douces et tendres, la dureté de tout le reste du film me fait dire que globalement je n’ai pas aimé ce film, bien que je sois contente de l’avoir vu pour pouvoir en avoir ma propre opinion et aussi car il s’agit tout de même d’un thème qui m’intéresse, une histoire d’amour entre deux filles et son évolution dans le temps.
Et que penser de la fin : qu’il y a toujours un petit espoir pour Adèle de se retrouver avec Emma plus tard//qu’on a toutes toujours un petit espoir, ou que ce genre de couple (Adèle-Emma) si opposé ne peut pas fonctionner dans le temps, ou que c’est dur d’être lesbienne et qu’on s’en prend plein la gueule et qu’au moment où on se croirait casée, on peut tout perdre…
On aurait presque envie, comme dans les films américains, qu’Emma s’emmerde là où elle est et cours retrouver Adèle pour une nouvelle relation ! XD
- Lily801
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Lun 26 Mai - 22:33
Je suis allée le voir au film toute seule, et j'ai remercié le ciel de ne pas y être allé avec ma mère, qui voulait qu'on y aille ensemble (tout en sachant qu'il y avait des scènes érotiques dedans).
J'ai aimé le film, même s'il y a des choses que j'ai beaucoup moins aimé. Et le côté porno en fait partie. Je n'ai pas trouvé leur utilité, sans parler du manque de réalisme de la chose (m'enfin, je ne sais pas, peut-être que toutes les autres lesbiennes aiment la fessée, hein !). Bref, j'ai aimé, je trouve qu'il y avait beaucoup de justesse dans les sentiments des héroïnes, mais le film ne m'a pas conquise dans sa totalité.
J'ai aimé le film, même s'il y a des choses que j'ai beaucoup moins aimé. Et le côté porno en fait partie. Je n'ai pas trouvé leur utilité, sans parler du manque de réalisme de la chose (m'enfin, je ne sais pas, peut-être que toutes les autres lesbiennes aiment la fessée, hein !). Bref, j'ai aimé, je trouve qu'il y avait beaucoup de justesse dans les sentiments des héroïnes, mais le film ne m'a pas conquise dans sa totalité.
- kelysa
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mer 20 Aoû - 14:55
Moi j'ai été voir se film et jai preferer le livre dan sle livre il y a u confli avec les parents qund ils surprenne emme et dans le film il enque tt sa et les scenne de sex sont trop longue
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mer 20 Aoû - 18:30
Je pense que la BD n'était pas adaptable sans modification, à moins de vouloir faire un film de genre lesbien pour adolescente.
Si je trouve l’œuvre originale bien dessinée,comportant de belles scènes et une énergie qui fait plaisir à voir de la part de l'auteure...on peut lui reprocher de n'avoir que peu d'originalité et une fin "facile".
Kechiche a voulu utiliser le terreau de base pour modeler une histoire avec son regard d'auteur. Après, les polémiques, tout ce qui a pu être dit sur ce réalisateur et sa façon de travailler, sont autre chose que le résultat.
Ce que je reprocherais à l'auteur , c'est d'avoir loupé à mon sens la construction d'une histoire d'amour solide, chose que la BD parvenait à amener.
Adèle et Emma sont liées par le corps, et uniquement le corps ... elles n'ont rien à se dire, n'ont rien en commun, et le jour où elles se détachent physiquement, tout s'écroule...mais ça ne provoque pas l'étonnement puisque ça sautait aux yeux.
De ce fait, vouloir démontrer que les milieux sociaux ne se mélangent pas me semble inutile. La déconstruction serait plus déchirante s'il avait passé plus de temps à la construction qu'à montrer les exploits sexuels des deux héroïnes.
Cependant, il y a beaucoup de moments forts...d'explosions émotionnelles ou sensuelles. C'est un film de trois heures qu'on ne voit pas passer, un film qui fait réagir ( que ce soit la gêne, l'agacement, la réflexion etc. au moins quelque chose de vivant qui provoque quelque chose )
Non , ce n'est pas un film parfait, il pose beaucoup de questions, est sujet à beaucoup de discussions ... mais c'est un film vivant portant la marque forte d'un auteur de talent.
Si je trouve l’œuvre originale bien dessinée,comportant de belles scènes et une énergie qui fait plaisir à voir de la part de l'auteure...on peut lui reprocher de n'avoir que peu d'originalité et une fin "facile".
Kechiche a voulu utiliser le terreau de base pour modeler une histoire avec son regard d'auteur. Après, les polémiques, tout ce qui a pu être dit sur ce réalisateur et sa façon de travailler, sont autre chose que le résultat.
Ce que je reprocherais à l'auteur , c'est d'avoir loupé à mon sens la construction d'une histoire d'amour solide, chose que la BD parvenait à amener.
Adèle et Emma sont liées par le corps, et uniquement le corps ... elles n'ont rien à se dire, n'ont rien en commun, et le jour où elles se détachent physiquement, tout s'écroule...mais ça ne provoque pas l'étonnement puisque ça sautait aux yeux.
De ce fait, vouloir démontrer que les milieux sociaux ne se mélangent pas me semble inutile. La déconstruction serait plus déchirante s'il avait passé plus de temps à la construction qu'à montrer les exploits sexuels des deux héroïnes.
Cependant, il y a beaucoup de moments forts...d'explosions émotionnelles ou sensuelles. C'est un film de trois heures qu'on ne voit pas passer, un film qui fait réagir ( que ce soit la gêne, l'agacement, la réflexion etc. au moins quelque chose de vivant qui provoque quelque chose )
Non , ce n'est pas un film parfait, il pose beaucoup de questions, est sujet à beaucoup de discussions ... mais c'est un film vivant portant la marque forte d'un auteur de talent.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Lun 25 Aoû - 16:41
Personnellement, j'ai trouvé que ce film n'est pas particulièrement intéressant.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 26 Aoû - 12:35
alors moi pour ce film j'ai bien aimer mais c'est vrai que y a beaucoup de scène de sexe,mais ce n'est pas ça qui m'a gênée que j'aurais préféré c'est retrouver le côté sensuel de l'acte je ne dis pas que c'était crue pas du tout et aussi ce que je n'ai pas compris c'est les claques sur la fesses et clac...
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 26 Aoû - 18:59
La fessée, c'est cool.
En fait, ce n'est pas le côté bestial qui me dérange, dans les scènes en question. C'est le côté "experte du sexe" alors que c'est sa première fois avec une femme. Alors même s'il y a le côté "c'est mon orientation sexuelle, c'est une évidence", faut pas déconner. Par ailleurs, en enlevant ces scènes, le film redevient ce qu'il est vraiment : plat.
En fait, ce n'est pas le côté bestial qui me dérange, dans les scènes en question. C'est le côté "experte du sexe" alors que c'est sa première fois avec une femme. Alors même s'il y a le côté "c'est mon orientation sexuelle, c'est une évidence", faut pas déconner. Par ailleurs, en enlevant ces scènes, le film redevient ce qu'il est vraiment : plat.
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 26 Aoû - 19:47
Les scènes de sexe ne m'ont pas dérangée pour leur contenu mais par l'extrême longueur de celles ci ( au bout d'un moment c'est juste gênant et on a envie que ça s'arrête) et les répétitions inutiles alors qu'il y aurait pu avoir plus de scènes de contenu.
Parler d'une passion physique peut passer par bien d'autres choses et c'est là que l'imagination a manqué.
Quant aux fessées...on constate assez vite que le réalisateur à un fétiche particulier pour cette zone de l'anatomie féminine, c'est même l'un des éléments lourdingues de la réalisation ( actrice filmée dans la rue, de dos...actrice filmée dans sa chambre, sur le ventre, de haut ... fessées pendant l'acte...statue de femme nue, de dos, dans le musée etc. ).
Son film précédent "Vénus Noire" parlait de l'exhibition d'une femme africaine de part ses formes ( fessières ) hors normes, à l'époque de la traite des noires...
Je ne trouve pas le film plat mais manquant un poil de substance. Pour le reste, il correspond au cinéma d'auteur français actuel qui est dans le style "réaliste", un peu à la façon du documentaire ( Maïwenn Le Bisco l'utilise aussi avec un peu plus d'éclat mais de façon moins maîtrisée , Cécile Sciamma également dans Tomboy etc. ) Selon le film, ça peut très bien passer ou ennuyer profondément si on adhère pas.
Parler d'une passion physique peut passer par bien d'autres choses et c'est là que l'imagination a manqué.
Quant aux fessées...on constate assez vite que le réalisateur à un fétiche particulier pour cette zone de l'anatomie féminine, c'est même l'un des éléments lourdingues de la réalisation ( actrice filmée dans la rue, de dos...actrice filmée dans sa chambre, sur le ventre, de haut ... fessées pendant l'acte...statue de femme nue, de dos, dans le musée etc. ).
Son film précédent "Vénus Noire" parlait de l'exhibition d'une femme africaine de part ses formes ( fessières ) hors normes, à l'époque de la traite des noires...
Je ne trouve pas le film plat mais manquant un poil de substance. Pour le reste, il correspond au cinéma d'auteur français actuel qui est dans le style "réaliste", un peu à la façon du documentaire ( Maïwenn Le Bisco l'utilise aussi avec un peu plus d'éclat mais de façon moins maîtrisée , Cécile Sciamma également dans Tomboy etc. ) Selon le film, ça peut très bien passer ou ennuyer profondément si on adhère pas.
- kelysa
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 26 Aoû - 23:40
oui c vrai la première fois on est légèrement maladroite ou autre ce film moi j'ai trouver que certes c'est une jolie histoire d’amour mais c'est domage que sa ne ressemblais pas plusssse au livre le livre oi il ma toucher le film est bien mais hyper long
- zzel
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 26 Sep - 21:59
Mis à jour
- zzel
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 13:41
up
- Bibi
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 14:27
Moi je l'ai vu, je l'ai trouvé pas mal dans l'ensemble, oui bon, la 2eme scène de sexe, on s'en passerait, mais la première est explosive, on comprend l'attente et le désir des deux femmes.
J'aime le coté "filmé tout près de la peau", comme une force physique au delà des sentiments qui est incontrôlable, ce qu'on a dans la BD, en beaucoup plus subtil. Je vois qd même ce qui a pu inspirer le réal dans la BD, même si, à part l'aspect "passionnel-charnel", le film et le livre n'ont quasiment rien en commun, à part la couleur de cheveux d'Emma.
Ceci dit : J'ai DETESTÉ Léa Seydoux dans ce rôle. Perso, je n'y ai pas cru une seconde. C'est dommage, en général elle plutôt bonne comédienne, mais là… Dès la scène où elles se croisent dans la rue, on voit Léa Seydoux, bras dessus dessous avec sa copine, elle a l'air tellement pas à l'aise… ça m'a gêné pendant TOUT le film, je trouve que c'est ce qui le rend plat.
Une comédienne avec un peu plus de chien, même moins "bonne", ça aurait rendu un grand service à tout le monde, y compris Miss Seydoux.
J'aime le coté "filmé tout près de la peau", comme une force physique au delà des sentiments qui est incontrôlable, ce qu'on a dans la BD, en beaucoup plus subtil. Je vois qd même ce qui a pu inspirer le réal dans la BD, même si, à part l'aspect "passionnel-charnel", le film et le livre n'ont quasiment rien en commun, à part la couleur de cheveux d'Emma.
Ceci dit : J'ai DETESTÉ Léa Seydoux dans ce rôle. Perso, je n'y ai pas cru une seconde. C'est dommage, en général elle plutôt bonne comédienne, mais là… Dès la scène où elles se croisent dans la rue, on voit Léa Seydoux, bras dessus dessous avec sa copine, elle a l'air tellement pas à l'aise… ça m'a gêné pendant TOUT le film, je trouve que c'est ce qui le rend plat.
Une comédienne avec un peu plus de chien, même moins "bonne", ça aurait rendu un grand service à tout le monde, y compris Miss Seydoux.
- zzel
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 17:13
Nonaco et Tic Tac j'ADHERE ! C'est un film nullissime, insipide et ''dégradant'' pour l'imaginaire lez
- Bibi
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 17:38
En quoi c'est dégradant? C'est une façon de raconter une histoire d'amour comme une autre, ça aurait été un homme et une femme, ou un homme et un homme, l'histoire aurait été la même je pense.
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 18:54
Je ne vois pas non plus où se situe l'aspect dégradant du film
- zzel
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 17 Oct - 21:00
Dégradant par sa superficialité, son inconsistance , le regard quasi ''porno'' à deux balles et ''cliché" du réalisateur j'ai dit ''pour l'imaginaire lesbien'' pas moralement, !
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Jeu 6 Nov - 10:15
Perso, j'ai trouvé l'histoire intéressante, mais le scénario était trop long et la réalisation pas top, je pense aussi que le réal devait avoir un fantasme à réaliser justement. L'actrice principale était à mon avis assez irrégulière dans son jeu, passant de l'aspect "bovin" à une sensibilité magnifique. Bref, une histoire qui avait du potentiel mais qui n'a malheureusement pas été exploité au mieux à mon avis…
- jennifer13
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 9 Jan - 17:07
Effectivement la vie d'adelle en film vraiment pas terrible proche du porno.... et perso je trouve les actrice meme pas belle .... la bande dessinée et bien mieu
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Dim 26 Avr - 20:16
J'ajoute mon avis sur ce filme qui a fait couler beaucoup d'encre.
Pour moi, ce filme aurait été superbe sans ces scènes de sexe hideuses.
J'ai beaucoup aimé la sensibilité qui se dégageait de ce réalisme. Toutes ces sensations précisément retranscrites, ces petits détails, cette proximité du réel. J'ai trouvé ça très fin. Mais ça, c'est bien sûre sans parler des scènes pornographiques (c'est vraiment ça) dénuées de toute sensualité, vulgaires, sans doute fantasmée, mais en total décalage avec le réalisme du reste du filme. Et ça gâche tout.
Comme si il y avait une coupure entre ces scènes et le reste... Je ne sais pas si c'est voulu, mais ce n'est pas très heureux!
Effectivement, c'est très loin de retranscrire ce qui se passe entre deux filles.
édit: J'avais lu la BD avant que le filme ne sorte, BD que j'avais adoré et que je recommande. Effectivement, il ne faut pas comparer les deux, le filme n'a fait que s'en inspirer sans en être une réelle adaptation...
Pour moi, ce filme aurait été superbe sans ces scènes de sexe hideuses.
J'ai beaucoup aimé la sensibilité qui se dégageait de ce réalisme. Toutes ces sensations précisément retranscrites, ces petits détails, cette proximité du réel. J'ai trouvé ça très fin. Mais ça, c'est bien sûre sans parler des scènes pornographiques (c'est vraiment ça) dénuées de toute sensualité, vulgaires, sans doute fantasmée, mais en total décalage avec le réalisme du reste du filme. Et ça gâche tout.
Comme si il y avait une coupure entre ces scènes et le reste... Je ne sais pas si c'est voulu, mais ce n'est pas très heureux!
Effectivement, c'est très loin de retranscrire ce qui se passe entre deux filles.
édit: J'avais lu la BD avant que le filme ne sorte, BD que j'avais adoré et que je recommande. Effectivement, il ne faut pas comparer les deux, le filme n'a fait que s'en inspirer sans en être une réelle adaptation...
- Barbie_Rose
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Dim 26 Avr - 21:26
Je ne mettrais pas de commentaire sur le film parce que j'ai réussis à tenir... 20 minutes pas plus. D'un ennui mortel, mal joué, avec une actrice qui a une tête de peste / pimbêche / bitch... pas du tout crédible dans le rôle de la nana qui se remet en question.
Pour ma culture personnelle, j'ai maté les scènes de sexes et... comment dire... un rire nerveux m'a échappé. Qu'est ce que c'est que cette horreur ?! Je ne savais pas si vous avez vu la vidéo de lesbiennes visionnant les scènes de sexe (je la mets ici : https://www.youtube.com/watch?v=rIjJ_VtU9PA ) mais leur réaction est à la hauteur de la mienne : WTF ?
Bref, un massacre cinématographique récompensé par des biens pensant qui pensent permettre à la société de faire un pas en avant en consacrant un film cliché au possible.
Comment avoir pu massacrer une bd aussi magnifique et touchante ? (oui j'ai pleuré, oui je suis une tapette (spéciale dédicace à Xi si elle passe par ici))
En conclusion: grosse déception.
Pour ma culture personnelle, j'ai maté les scènes de sexes et... comment dire... un rire nerveux m'a échappé. Qu'est ce que c'est que cette horreur ?! Je ne savais pas si vous avez vu la vidéo de lesbiennes visionnant les scènes de sexe (je la mets ici : https://www.youtube.com/watch?v=rIjJ_VtU9PA ) mais leur réaction est à la hauteur de la mienne : WTF ?
Bref, un massacre cinématographique récompensé par des biens pensant qui pensent permettre à la société de faire un pas en avant en consacrant un film cliché au possible.
Comment avoir pu massacrer une bd aussi magnifique et touchante ? (oui j'ai pleuré, oui je suis une tapette (spéciale dédicace à Xi si elle passe par ici))
En conclusion: grosse déception.
- Seed
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Dim 26 Avr - 22:05
Je trouve au contraire que c'est une des plus belles adaptations de BD que j'aie pu voir.
Ce film a beauucoup de défauts, mais s'il y a bien quelque chose que je ne peux pas reprocher au réalisateur, c'est de s'être complètement réapproprié l'histoire jusqu'à me faire oublier la bande dessinée quand j'étais dans la salle de cinéma.
Et pour avoir réussi un coup pareil, il est drôlement fort. Il ne se contente pas de reprendre l'histoire point par point, il impose son point de vue, ses émotions en reprenant toujours des éléments de la BD (et ce jusqu'à la fin, même si forcément il y en a moins), et c'est exactement à ça que sert une adaptation.
Ce film ne vaut absolument pas la qualité de la BD, mais rien que pour avoir osé ce qu'il a fait, je trouve que Kechiche a réalisé un coup de maître (par rapport à cette histoire d'adaptation, le film en lui-même c'est autre chose).
Ce film a beauucoup de défauts, mais s'il y a bien quelque chose que je ne peux pas reprocher au réalisateur, c'est de s'être complètement réapproprié l'histoire jusqu'à me faire oublier la bande dessinée quand j'étais dans la salle de cinéma.
Et pour avoir réussi un coup pareil, il est drôlement fort. Il ne se contente pas de reprendre l'histoire point par point, il impose son point de vue, ses émotions en reprenant toujours des éléments de la BD (et ce jusqu'à la fin, même si forcément il y en a moins), et c'est exactement à ça que sert une adaptation.
Ce film ne vaut absolument pas la qualité de la BD, mais rien que pour avoir osé ce qu'il a fait, je trouve que Kechiche a réalisé un coup de maître (par rapport à cette histoire d'adaptation, le film en lui-même c'est autre chose).
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Lun 27 Avr - 13:36
Je rejoins Seed. Pour moi il ne faut absolument pas vouloir une copie conforme. C'est une œuvre bien séparée.
Et cela reste un filme exceptionnel, si on ferme les yeux sur les scènes qui font vomir tout le monde et qui au passage ont sans doute beaucoup gêné les actrices.
Je dirais, comme il a déjà été dit de nombreuses fois, que c'est un récit lesbien fait par un mâle hétéro. Donc il présente ce qui est de l'ordre de l'attirance et de la romance comme on peut le voir dans la rue ou dans sa propre vie, c'est quelque chose qui devait être familier pour lui. En revanche, dès que c'est quelque chose de mystérieux pour lui, quelque chose de la vie cachée, à savoir les relations intimes entre filles, il ne pouvait pas se baser sur son propre ressenti. C'est sans doute pour ça que la scène est aussi froide et surréaliste. Elle est tout à fait détachée du réalisateur lui-même. Elle n'est qu'une entité fantasmée. Enfin c'est comme ça que je vois les choses...
Et cela reste un filme exceptionnel, si on ferme les yeux sur les scènes qui font vomir tout le monde et qui au passage ont sans doute beaucoup gêné les actrices.
Je dirais, comme il a déjà été dit de nombreuses fois, que c'est un récit lesbien fait par un mâle hétéro. Donc il présente ce qui est de l'ordre de l'attirance et de la romance comme on peut le voir dans la rue ou dans sa propre vie, c'est quelque chose qui devait être familier pour lui. En revanche, dès que c'est quelque chose de mystérieux pour lui, quelque chose de la vie cachée, à savoir les relations intimes entre filles, il ne pouvait pas se baser sur son propre ressenti. C'est sans doute pour ça que la scène est aussi froide et surréaliste. Elle est tout à fait détachée du réalisateur lui-même. Elle n'est qu'une entité fantasmée. Enfin c'est comme ça que je vois les choses...
- Carbone
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Sam 23 Mai - 19:32
Mouais, n'empêche que la scène du fantasme est beaucoup moins froide et surréaliste elle. Du coup, ça me laisse plutôt penser que c'est un choix du réalisateur plus qu'une incapacité à se représenter la scène de façon crédible.
J'ai un avis partagé sur le film. Et j'ai essayé de le voir pour ce qu'il était sans les polémiques, sans la BD, etc. mais dur dur.
Dans l'ensemble, je l'ai bien aimé car il avait un ton plutôt juste des relations, du petit monde intérieur qu'on puisse se faire et les émotions passaient bien. Ca m'a paru réaliste comme film. J'ai beaucoup aimé la fin. La bande son était sympa et malgré tout, il y avait pas mal de clins d'oeil à la BD aussi. D'ailleurs, je prend moins le film comme une adaptation de la BD que comme un film qui en part et ensuite devient indépendant, devient une autre histoire. Il aurait peut-être du aller davantage dans ce sens finalement...?
Côté rythme j'étais parfois gênée. La première scène de sexe par exemple, elle arrive tellement vite après la rencontre, les premiers moments où la relations démarre vraiment... et puis avec une telle intensité et technicité que du coup j'ai cru qu'on était dans un autre film! On y croit pas une seule seconde, c'est pas crédible et ça en devient vulgaire. Je ne comprend pas du tout comment le réalisateur en est arrivé à cette idée et surtout pourquoi ne pas mettre de transition?
Un autre truc dont je me serais très bien passée (et c'est purement un goût personnel), c'est ce côté dégoulinant/crado-dégeulasse. Notamment, quand l'héroïne mange des spaghetti en se les enfournants par paquet de 3kg dans la bouche et mangeant bruyamment comme ce n'est pas permis, ou bien quand elle pleure et qu'elle a plein de morve partout (sérieux! Elle n'a pas de mouchoir? Personne?) ou encore ses cheveux qui me donnent une furieuse envie de me rendre sur le plateau avec des ciseaux... Je pense qu'ici aussi, il y a un soucis de ton niveau scénario. Le reste du film n'est pas tellement crade, du coup ce n'est pas très cohérent de mettre des scènes ainsi qui paraissent gratuites (même si j'imagine que c'est pour renforcer le côté "réaliste" du film que le réalisateur à fait ça mais bon, qu'elle vision il a dans ce cas, tant qu'à mettre le côté sale de certaines personnes, fallait mettre le souk dans la maison en décor avec de la vaisselle sale partout, de la terre sur le sol, je sais pas...).
Bref.
En fait, j'espère l'oublier pour mieux le revoir car le contexte médiatique dans lequel il est sortit était très pénible. Et, j'en suis convaincue, a beaucoup influencé l'ouverture d'esprit que j'étais prête à mettre dans son visionnage même si je l'ai vu 6/7 mois après Canne.
J'ai un avis partagé sur le film. Et j'ai essayé de le voir pour ce qu'il était sans les polémiques, sans la BD, etc. mais dur dur.
Dans l'ensemble, je l'ai bien aimé car il avait un ton plutôt juste des relations, du petit monde intérieur qu'on puisse se faire et les émotions passaient bien. Ca m'a paru réaliste comme film. J'ai beaucoup aimé la fin. La bande son était sympa et malgré tout, il y avait pas mal de clins d'oeil à la BD aussi. D'ailleurs, je prend moins le film comme une adaptation de la BD que comme un film qui en part et ensuite devient indépendant, devient une autre histoire. Il aurait peut-être du aller davantage dans ce sens finalement...?
Côté rythme j'étais parfois gênée. La première scène de sexe par exemple, elle arrive tellement vite après la rencontre, les premiers moments où la relations démarre vraiment... et puis avec une telle intensité et technicité que du coup j'ai cru qu'on était dans un autre film! On y croit pas une seule seconde, c'est pas crédible et ça en devient vulgaire. Je ne comprend pas du tout comment le réalisateur en est arrivé à cette idée et surtout pourquoi ne pas mettre de transition?
Un autre truc dont je me serais très bien passée (et c'est purement un goût personnel), c'est ce côté dégoulinant/crado-dégeulasse. Notamment, quand l'héroïne mange des spaghetti en se les enfournants par paquet de 3kg dans la bouche et mangeant bruyamment comme ce n'est pas permis, ou bien quand elle pleure et qu'elle a plein de morve partout (sérieux! Elle n'a pas de mouchoir? Personne?) ou encore ses cheveux qui me donnent une furieuse envie de me rendre sur le plateau avec des ciseaux... Je pense qu'ici aussi, il y a un soucis de ton niveau scénario. Le reste du film n'est pas tellement crade, du coup ce n'est pas très cohérent de mettre des scènes ainsi qui paraissent gratuites (même si j'imagine que c'est pour renforcer le côté "réaliste" du film que le réalisateur à fait ça mais bon, qu'elle vision il a dans ce cas, tant qu'à mettre le côté sale de certaines personnes, fallait mettre le souk dans la maison en décor avec de la vaisselle sale partout, de la terre sur le sol, je sais pas...).
Bref.
En fait, j'espère l'oublier pour mieux le revoir car le contexte médiatique dans lequel il est sortit était très pénible. Et, j'en suis convaincue, a beaucoup influencé l'ouverture d'esprit que j'étais prête à mettre dans son visionnage même si je l'ai vu 6/7 mois après Canne.
- Vic'
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Sam 23 Mai - 20:34
Je suis assez d'accord avec ton avis Carbone.
Autant les premières scènes sont crédibles et mignonnes mais ensuite, on se demande si tout le film n'est pas qu'une accumulation de clichés et de stéréotypes en tout genre (les spaghettis à chaque repas pour la classe moyenne et le champagne et les petits fours pour les plus aisés).
Ensuite, effectivement, pour leur première fois, wow, c'est la fête ! Elles n'ont pas froid aux yeux, surtout pour une fille qui vient de normalement découvrir son attirance pour les filles. Bref, pour moi, ça prend pas.
Dernier point, les gros plans sur la morve, ou les spaghettis déjà prémâchés dans la bouche des actrices principales, bah on pourrait s'en passer.
Voilà pour mon avis mais il n'empêche que j'estime que c'est tout de même un film à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour se faire sa propre idée.
Autant les premières scènes sont crédibles et mignonnes mais ensuite, on se demande si tout le film n'est pas qu'une accumulation de clichés et de stéréotypes en tout genre (les spaghettis à chaque repas pour la classe moyenne et le champagne et les petits fours pour les plus aisés).
Ensuite, effectivement, pour leur première fois, wow, c'est la fête ! Elles n'ont pas froid aux yeux, surtout pour une fille qui vient de normalement découvrir son attirance pour les filles. Bref, pour moi, ça prend pas.
Dernier point, les gros plans sur la morve, ou les spaghettis déjà prémâchés dans la bouche des actrices principales, bah on pourrait s'en passer.
Voilà pour mon avis mais il n'empêche que j'estime que c'est tout de même un film à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour se faire sa propre idée.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Lun 4 Jan - 10:57
Ouesh, je n'ai vraiment pas aimé ce film.. Je le trouve pourri et puis j'ai lu la BD avant de regarder le film, et le film je l'ai regardé sans en avoir vraiment envie, juste pour ne pas mourir idiote. La BD est 10 fois mieux, et moins débile :')
Je ne pensais pas qu'un film Lesbien puisse être aussi nul et chiant (j'ai comme référence du meilleur que j'ai adoré : I can't think straight) comparé aux films que j'ai déjà pu voir sans pour autant apprécier ou justement que j'ai adoré et que je re-regarde quand j'ai le temps. Mais une fois que j'ai commencé la vie d'Adèle, même après le premier regard entre Emma et Adèle, je voulais arrêter tout et aller me mater un film d'horreur tellement c'était cool et intéressant (j'aime les sarcasmes)
/!\ Spoiler
Je n'ai pas du tout aimé le personnage d'Adèle, déjà j'accrochais pas avec sa tête et sa façon de manger des spaghettis de façon tellement sexy que j'ai eu des hauts le cœur en voyant les passages et en plus y'en avait pas qu'un.. Une actrice n'est pas censée représenter la femme un minimum fatale et surtout savoir manger avant de devenir actrice ?
Deuxièmement pour m'acharner encore sur elle, chaque fois qu'elle chialait pasque oui elle chialait tout le temps, la morve de son nez était pas des plus glamour non plus ... en plus c'était très ... crédible quand elle pleurait.. On voyait vraiment les .. émotions dans ses yeux ou plutôt le rien à battre et la non-expression qu'elle avait tout au long du film.
Pour terminer avec elle ... et là sur ce plan-là c'est complètement subjectif, je ne comprends pas qu'Emma ait pu se laisser agripper dans les filet d'Adèle.. En plus si je me souviens bien la seule chose qu'elle sait faire c'est les spaghettis qu'elle mange comme une cochonne, mais là n'est pas mon argumentation.
Donc je disais, Emma a au début l'air d'une chic fille tout ce qu'il y a de cool, et réussir à tomber amoureuse d'Adèle chapeau quoi ... Elle n'a pas de caractère, on dirait qu'elle ne fait que survivre pendant tout ce temps ... (Si je me souviens bien et que je confonds pas avec la BD) Elle n'est pas acceptée par ses parents et est foutue à la porte, du coup elle emménage chez Emma.. On les revoit quelques temps plus tard à une soirée où Adèle avait fait ces fameux spaghettis et où Emma draguait joyeusement. Rien que ça comparé à la BD je n'aime pas.
Et puis quand je dis qu'elle n'a pas de caractère, Emma n'est pas non plus avec grande force de caractère et de persuasion quand elle est énervée.
Je me rappelle de la scène où Emma fout Adèle dehors, c'était tellement crédible que j'étais en train de me demander ce que je regardais, si c'était bien un film ou une parodie.
Bref passons le personnage d'Adèle pour nous concentrer sur Emma, le personnage qui m'a quand même le plus intéressée de tout le film même si c'est pas vraiment un personnage très intéressant quand on prend du recul.
J'ai envie de dire que c'est un peu le cliché de la lesbienne sans vraiment l'être. Emma est une fille et à l'air d'une fille, elle a juste les cheveux courts et bleus en référence à la BD. Le seul truc que je reproche à Adèle c'est de flirter sous le nez de celle-ci et finir par sortir avec ..
Enfin passons sexe xD, je doute que deux lesbiennes fassent les mêmes positions, je ne sais pas où les réalisateurs ont été cherchés leurs positions mais elles sont stylées et très acrobatiques (sarcasmes)
Bref, je suppose que vous l'aurez compris, ce film est absolument mon préféré depuis l'année même où il est sorti, et je voudrais tant le revoir rien que pour voir Adèle bouffer ses spaghettis la bouche ouverte et remplie de morve ….
Je ne pensais pas qu'un film Lesbien puisse être aussi nul et chiant (j'ai comme référence du meilleur que j'ai adoré : I can't think straight) comparé aux films que j'ai déjà pu voir sans pour autant apprécier ou justement que j'ai adoré et que je re-regarde quand j'ai le temps. Mais une fois que j'ai commencé la vie d'Adèle, même après le premier regard entre Emma et Adèle, je voulais arrêter tout et aller me mater un film d'horreur tellement c'était cool et intéressant (j'aime les sarcasmes)
/!\ Spoiler
Je n'ai pas du tout aimé le personnage d'Adèle, déjà j'accrochais pas avec sa tête et sa façon de manger des spaghettis de façon tellement sexy que j'ai eu des hauts le cœur en voyant les passages et en plus y'en avait pas qu'un.. Une actrice n'est pas censée représenter la femme un minimum fatale et surtout savoir manger avant de devenir actrice ?
Deuxièmement pour m'acharner encore sur elle, chaque fois qu'elle chialait pasque oui elle chialait tout le temps, la morve de son nez était pas des plus glamour non plus ... en plus c'était très ... crédible quand elle pleurait.. On voyait vraiment les .. émotions dans ses yeux ou plutôt le rien à battre et la non-expression qu'elle avait tout au long du film.
Pour terminer avec elle ... et là sur ce plan-là c'est complètement subjectif, je ne comprends pas qu'Emma ait pu se laisser agripper dans les filet d'Adèle.. En plus si je me souviens bien la seule chose qu'elle sait faire c'est les spaghettis qu'elle mange comme une cochonne, mais là n'est pas mon argumentation.
Donc je disais, Emma a au début l'air d'une chic fille tout ce qu'il y a de cool, et réussir à tomber amoureuse d'Adèle chapeau quoi ... Elle n'a pas de caractère, on dirait qu'elle ne fait que survivre pendant tout ce temps ... (Si je me souviens bien et que je confonds pas avec la BD) Elle n'est pas acceptée par ses parents et est foutue à la porte, du coup elle emménage chez Emma.. On les revoit quelques temps plus tard à une soirée où Adèle avait fait ces fameux spaghettis et où Emma draguait joyeusement. Rien que ça comparé à la BD je n'aime pas.
Et puis quand je dis qu'elle n'a pas de caractère, Emma n'est pas non plus avec grande force de caractère et de persuasion quand elle est énervée.
Je me rappelle de la scène où Emma fout Adèle dehors, c'était tellement crédible que j'étais en train de me demander ce que je regardais, si c'était bien un film ou une parodie.
Bref passons le personnage d'Adèle pour nous concentrer sur Emma, le personnage qui m'a quand même le plus intéressée de tout le film même si c'est pas vraiment un personnage très intéressant quand on prend du recul.
J'ai envie de dire que c'est un peu le cliché de la lesbienne sans vraiment l'être. Emma est une fille et à l'air d'une fille, elle a juste les cheveux courts et bleus en référence à la BD. Le seul truc que je reproche à Adèle c'est de flirter sous le nez de celle-ci et finir par sortir avec ..
Enfin passons sexe xD, je doute que deux lesbiennes fassent les mêmes positions, je ne sais pas où les réalisateurs ont été cherchés leurs positions mais elles sont stylées et très acrobatiques (sarcasmes)
Bref, je suppose que vous l'aurez compris, ce film est absolument mon préféré depuis l'année même où il est sorti, et je voudrais tant le revoir rien que pour voir Adèle bouffer ses spaghettis la bouche ouverte et remplie de morve ….
- Glycine
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 12 Jan - 8:27
Dans le genre, La Grande Bouffe est sans doute mieux réussi!
Je n'ai pas envie de voir ce film. En fait, je n'aime pas regarder des scènes de Q, je n'aime pas. Le Q, c'est trop intime. Et puis j'ai un a priori : un mec, j'ai des doutes sur sa faculté à rendre compte de cette intimité d'une scène de Q lesbienne... Alors cela suffit pour que je ne regarde pas ce film. Tant pis, pour le reste, l'Amour et tout et tout ce qui en découle.
Je n'ai pas envie de voir ce film. En fait, je n'aime pas regarder des scènes de Q, je n'aime pas. Le Q, c'est trop intime. Et puis j'ai un a priori : un mec, j'ai des doutes sur sa faculté à rendre compte de cette intimité d'une scène de Q lesbienne... Alors cela suffit pour que je ne regarde pas ce film. Tant pis, pour le reste, l'Amour et tout et tout ce qui en découle.
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 15 Jan - 21:30
Bonjour, juste une petite contribution au débat... J'avais écrit cet article dans mon blog peu après avoir vu le film au cinéma, en octobre 2013.
ET MOI, J'AIME "LA VIE D'ADÈLE"
Oui. J’aime ce film magnifique. Je l’aime pour sa beauté et son intelligence, je l’aime pour sa puissance à dire la fragilité de l’amour, je l’aime pour sa dévorante sensualité, malgré les scènes dites « sexuelles » qui m’ont, à moi aussi, paru ratées.
J’ai vu deux fois La vie d’Adèle, parce que le film est si riche que je n’en avais pas tout reçu la première fois ; et je suis sûre que si je retournais le voir – éventualité que j’envisage avec bonheur -, j’y trouverais encore quelques trésors. J’ai été si bouleversée, si impressionnée par cette œuvre que j’ai du mal à trouver les mots pour en parler. Pourtant, je tiens à en dire quelque chose, ne serait-ce que pour encourager ceux qui, au vu des nombreuses critiques négatives du film, auraient renoncé à l’idée de le voir, se privant ainsi de la possibilité d’une si belle rencontre. Je ne ferai qu’évoquer, pêle-mêle et à grands traits, quelques facettes de ce chef-d’œuvre débordant de vie, de sensations et d’émotions.
L’élément central, dans ma perception, est celui de la sensualité. Sensualité d’une adolescente qui est encore, quand elle dort dans sa chambre la bouche ouverte, une petite fille, et qui se trouve, une nuit, envahie par la pulsion sexuelle comme par un corps étranger dont elle ignore tout. Ce n’est plus le monstre qui se cache dans l’armoire, mais Emma qui vient la hanter et réveiller en elle sa propre féminité… Magnifique scène dans laquelle la petite fille, sans comprendre ce qui lui arrive, devient une femme désirante ; superbe représentation de la peur, de la détresse indissociables du désir – la peur, l’impuissance du petit enfant qu’évoquera plus tard l’enseignante de français en parlant du destin tragique d’Antigone.
Mais la sensualité ne se limite pas à la sexualité ; je dirais même que dans ce film, chaque instant est chargé de sensualité, sauf, paradoxalement, les scènes « de sexe » – dont je reparlerai plus loin. On ne voit dans ce film que des bouches, des bouches en train de parler, de sourire, de rire, de respirer et, surtout, de manger… des spaghetti à la bolognaise. Cette obsession pour les bouches ne m’a pas dérangée du tout. Au contraire. Il me semble que ces bouches nous aspirent, nous happent, nous embarquent dans le cœur de cette histoire ; ces bouches, ce sont celles de ces adolescentes avides de vie, de connaître enfin ce « sexe » dont elles ignorent tout mais qui les obsède. Les bouches débordent de sauce tomate comme les corps débordent de pulsions dont ils ne savent que faire, comme le film déborde de générosité et d’appétit (trois heures que je n’ai pas vues passer !). Les bouches disent et taisent, avalent et embrassent, incroyablement expressives. Et quant à la morve qui dégouline quand Adèle pleure, comment s’en offusquer ? Là aussi, c’est la vie, la vie de l’enfance encore, la vraie vie qui palpite et ne se soucie pas d’esthétisme poli.
J’arrive aux scènes de sexualité d’Adèle et Emma. Je comprends profondément que beaucoup de spectatrices aient été heurtées par ces passages ; ce fut mon cas, surtout à la première séance. J’ai pensé que Kechiche aurait pu se renseigner, que c’était léger de sa part de représenter la sexualité lesbienne d’une façon si grotesque, et même que cela risquait de porter préjudice aux lesbiennes dans leur ensemble, car un public ignorant tout de cette sexualité pourrait prendre ces scènes pour un documentaire et penser que « entre femmes, ça se passe comme ça ». Bref, j’ai été très déçue, d’autant plus que j’avais adoré tout le reste du film. Et puis j’ai revu le film, et j’ai pensé… J’ai pensé que Kechiche était un homme, tout simplement, et qu’un homme ne peut ni comprendre, ni envisager, ni même se représenter (et dans un film, c’est bien de représentation qu’il s’agit) la jouissance de la femme. Alors, quand il n’y a même pas d’homme dans la scène, quand ce sont deux femmes ensemble, combien plus grande est la difficulté ! Je ne pense pas qu’il s’agisse de « porno », chic ou pas, ni de provocation, ni de tentative d’exciter un public masculin. Non ; je pense qu’il s’agit tout bonnement d’un symptôme d’une banalité extrême : l’impuissance de l’homme à appréhender le féminin de la femme, son intimité la plus profonde, la plus inaccessible – le « continent noir » disait Freud, qui ne comprenait pas la femme et l’avouait… D’ailleurs, Kechiche ne la dit-il pas lui-même, son impuissance, quand il fait évoquer, par la bouche de Joachim, le mythe de Tirésias ? Ces gesticulations, plus acrobatiques les unes que les autres, d’Adèle et Emma nous disent, en creux, le vide représentationnel dans lequel le réalisateur est plongé quand il lui faut penser à ces scènes, sans aucune identification possible (pas d’homme), donc sans repère à quoi s’accrocher. À cet égard, il est certain que la scène de défloration d’Adèle par Thomas est bien plus réaliste – mais guère plus flatteuse…
J’aurais pu parler aussi de la grande subtilité de Kechiche dans son approche du choc des cultures, du contraste entre les milieux sociaux des deux jeunes femmes : belle satire du milieu artistique, et surtout du couple parental soi-disant « ouvert » et « cultivé » mais incapable de comprendre le choix professionnel d’Adèle et sa méconnaissance de certains usages de la table… Belle satire vraiment, à l’opposé du politiquement correct dont nous sommes abreuvés en permanence.
J’aurais pu parler de la sensibilité à fleur de peau de chaque image, de cette Adèle merveilleuse d’un bout à l’autre du film, du passage à l’âge adulte, du désir d’enfant, des renoncements déchirants qu’impose toute histoire d’amour… Mais le film le fait tellement mieux que moi. J’ai voulu parler, en priorité, de chair, parce que c’est là le matériau premier de ce film, le personnage principal. La chair, le corps, le désir palpitant et incessant de vivre.
ET MOI, J'AIME "LA VIE D'ADÈLE"
Oui. J’aime ce film magnifique. Je l’aime pour sa beauté et son intelligence, je l’aime pour sa puissance à dire la fragilité de l’amour, je l’aime pour sa dévorante sensualité, malgré les scènes dites « sexuelles » qui m’ont, à moi aussi, paru ratées.
J’ai vu deux fois La vie d’Adèle, parce que le film est si riche que je n’en avais pas tout reçu la première fois ; et je suis sûre que si je retournais le voir – éventualité que j’envisage avec bonheur -, j’y trouverais encore quelques trésors. J’ai été si bouleversée, si impressionnée par cette œuvre que j’ai du mal à trouver les mots pour en parler. Pourtant, je tiens à en dire quelque chose, ne serait-ce que pour encourager ceux qui, au vu des nombreuses critiques négatives du film, auraient renoncé à l’idée de le voir, se privant ainsi de la possibilité d’une si belle rencontre. Je ne ferai qu’évoquer, pêle-mêle et à grands traits, quelques facettes de ce chef-d’œuvre débordant de vie, de sensations et d’émotions.
L’élément central, dans ma perception, est celui de la sensualité. Sensualité d’une adolescente qui est encore, quand elle dort dans sa chambre la bouche ouverte, une petite fille, et qui se trouve, une nuit, envahie par la pulsion sexuelle comme par un corps étranger dont elle ignore tout. Ce n’est plus le monstre qui se cache dans l’armoire, mais Emma qui vient la hanter et réveiller en elle sa propre féminité… Magnifique scène dans laquelle la petite fille, sans comprendre ce qui lui arrive, devient une femme désirante ; superbe représentation de la peur, de la détresse indissociables du désir – la peur, l’impuissance du petit enfant qu’évoquera plus tard l’enseignante de français en parlant du destin tragique d’Antigone.
Mais la sensualité ne se limite pas à la sexualité ; je dirais même que dans ce film, chaque instant est chargé de sensualité, sauf, paradoxalement, les scènes « de sexe » – dont je reparlerai plus loin. On ne voit dans ce film que des bouches, des bouches en train de parler, de sourire, de rire, de respirer et, surtout, de manger… des spaghetti à la bolognaise. Cette obsession pour les bouches ne m’a pas dérangée du tout. Au contraire. Il me semble que ces bouches nous aspirent, nous happent, nous embarquent dans le cœur de cette histoire ; ces bouches, ce sont celles de ces adolescentes avides de vie, de connaître enfin ce « sexe » dont elles ignorent tout mais qui les obsède. Les bouches débordent de sauce tomate comme les corps débordent de pulsions dont ils ne savent que faire, comme le film déborde de générosité et d’appétit (trois heures que je n’ai pas vues passer !). Les bouches disent et taisent, avalent et embrassent, incroyablement expressives. Et quant à la morve qui dégouline quand Adèle pleure, comment s’en offusquer ? Là aussi, c’est la vie, la vie de l’enfance encore, la vraie vie qui palpite et ne se soucie pas d’esthétisme poli.
J’arrive aux scènes de sexualité d’Adèle et Emma. Je comprends profondément que beaucoup de spectatrices aient été heurtées par ces passages ; ce fut mon cas, surtout à la première séance. J’ai pensé que Kechiche aurait pu se renseigner, que c’était léger de sa part de représenter la sexualité lesbienne d’une façon si grotesque, et même que cela risquait de porter préjudice aux lesbiennes dans leur ensemble, car un public ignorant tout de cette sexualité pourrait prendre ces scènes pour un documentaire et penser que « entre femmes, ça se passe comme ça ». Bref, j’ai été très déçue, d’autant plus que j’avais adoré tout le reste du film. Et puis j’ai revu le film, et j’ai pensé… J’ai pensé que Kechiche était un homme, tout simplement, et qu’un homme ne peut ni comprendre, ni envisager, ni même se représenter (et dans un film, c’est bien de représentation qu’il s’agit) la jouissance de la femme. Alors, quand il n’y a même pas d’homme dans la scène, quand ce sont deux femmes ensemble, combien plus grande est la difficulté ! Je ne pense pas qu’il s’agisse de « porno », chic ou pas, ni de provocation, ni de tentative d’exciter un public masculin. Non ; je pense qu’il s’agit tout bonnement d’un symptôme d’une banalité extrême : l’impuissance de l’homme à appréhender le féminin de la femme, son intimité la plus profonde, la plus inaccessible – le « continent noir » disait Freud, qui ne comprenait pas la femme et l’avouait… D’ailleurs, Kechiche ne la dit-il pas lui-même, son impuissance, quand il fait évoquer, par la bouche de Joachim, le mythe de Tirésias ? Ces gesticulations, plus acrobatiques les unes que les autres, d’Adèle et Emma nous disent, en creux, le vide représentationnel dans lequel le réalisateur est plongé quand il lui faut penser à ces scènes, sans aucune identification possible (pas d’homme), donc sans repère à quoi s’accrocher. À cet égard, il est certain que la scène de défloration d’Adèle par Thomas est bien plus réaliste – mais guère plus flatteuse…
J’aurais pu parler aussi de la grande subtilité de Kechiche dans son approche du choc des cultures, du contraste entre les milieux sociaux des deux jeunes femmes : belle satire du milieu artistique, et surtout du couple parental soi-disant « ouvert » et « cultivé » mais incapable de comprendre le choix professionnel d’Adèle et sa méconnaissance de certains usages de la table… Belle satire vraiment, à l’opposé du politiquement correct dont nous sommes abreuvés en permanence.
J’aurais pu parler de la sensibilité à fleur de peau de chaque image, de cette Adèle merveilleuse d’un bout à l’autre du film, du passage à l’âge adulte, du désir d’enfant, des renoncements déchirants qu’impose toute histoire d’amour… Mais le film le fait tellement mieux que moi. J’ai voulu parler, en priorité, de chair, parce que c’est là le matériau premier de ce film, le personnage principal. La chair, le corps, le désir palpitant et incessant de vivre.
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Ven 15 Jan - 22:20
Il me semble qu'il y a plusieurs sujet pour ce même film , et je dois avoir déjà donné mon avis par ailleurs...mais j'ai du mal à ne pas réagir à certaines remarques.
La vie d'Adèle est un film d'auteur. Il exprime la vision de son réalisateur.
Cette vision, étant hautement personnelle, pourra provoquer l'approbation ou la désapprobation, comme la personnalité de quelqu'un peut plaire ou déplaire.
C'est ce qui se démarquera d'un film calibré pour faire des entrées, comme le cinéma hollywoodien par exemple...et bien que celui ci puisse proposer des perles, quand de grands réalisateurs parviennent à s'exprimer au delà de toutes les obligations et règles auxquelles ils sont soumis par la production.
Que l'on aime ou pas cette vision, on peut très bien analyser et dire si cette expression est bonne ou non. En l’occurrence, Kechiche me semble avoir effectivement poussé au maximum son "art" et sa vision et c'est souvent ce qui fait réagir : on ne peut pas visionner ce film sans faire abstraction du réalisateur, car il est partout.
Il ne faut pas se laisser leurrer par l'impression de réalisme : tout est composé, tout est réfléchi.
Chaque scène a été pensée pour exprimer quelque chose.
Je dirais que ce qui pêche principalement pour moi, c'est que ce que le réalisateur pense avoir exprimé avec subtilité m'a semblé plutôt lourd et raté, à cause des gros sabots ( le fait que les différences sociales sont des murs infranchissables qui séparent les êtres, l'importance de l'éducation pour s’élever et se réaliser dans ses aspirations etc. )
Il se concentre tellement sur la question de la sensualité des corps, qu'il oublie qu'il parle d'une histoire d'amour...et je n'ai pas senti vraiment cette émotion là. L'amour est complètement occulté par le désir dans l'histoire...et le désir le plus grand que j'ai senti, c'était celui du réalisateur plus que des personnages.
Bref, on voit des culs ( beaucoup de culs ) , des bouches ( beaucoup de bouches) , des culs qu'on prend a pleine main ou qu'on fesse, des bouches qui mangent , qui s'embrassent, qui dévorent tout ... mais j'en reviens toujours au fait que ces deux filles n'ont rien à se dire et, peut être suis je trop cérébrale, mais l'amour sans échange me semble difficile à concevoir.
Ici , c'est le désir qui rassemble, les aspirations et la personnalité qui éloignent. Ca pourrait être n'importe quelle fille de n'importe quel milieu. Quand t'as rien à dire à l'autre une fois que t'oublie de baiser cinq secondes, tu peux difficilement aller loin.
Il n'empêche que, malgré tout, à partir du moment où on ne décide pas de se braquer sur des choses futiles ( "le sexe il est pas bo , je baise pas comme ça , "les lesbiennes car je les connais toutes ne baisent pas comme ça" , " c'est un homme qui a réalisé donc il a forcément tort car c'est notre territoire" , "c'est pas la même histoire que la bd " ) , on peut voir ce film comme une œuvre à part entière et simplement réagir à ce qu'on voit, ce qui est le but.
Et perso, j'aime le cinéma de façon globale...j'aime me détendre devant un film hollywoodien, et j'aime qu'on m'en demande plus dans un film d'auteur.
La Vie d'Adèle fait partie des films qui demandent plus, qui ne se limite pas à "j'aime" ou "j'aime pas" mais qui demande plutôt de réfléchir à "qu'est ce que je viens de voir ? qu'est ce qu'on a voulu me dire ? qu'est ce que l'auteur a voulu exprimer ?"
Non, ce n'est pas un film "lesbien" ... d'ailleurs je m'en fous des films "lesbiens" , je prefère un bon film avec des bons personnages , et tant mieux si ce sont des personnages lesbiens.
Personne n'a jamais dit que c'était un film sur les lesbiennes, ou qui représentait la vie des lesbiennes...on parle d'une histoire particulière au travers du regard de son auteur.
L'auteur s'est inspiré du "Bleu est une couleur chaude" mais il a donné un autre titre, parce que ce n'est pas cette histoire là qu'il a raconté.
Et tout ça n'a jamais été caché.
Je pense qu'il y a un soucis de compréhension majeur : ce film là est un film à la rencontre de quelqu'un d'autre, et on lui reproche de ne pas être un film qui parle de "soi"
C'est pas le film du siècle, c'est pas nul non plus. C'est une œuvre qui suscite la réaction, ce qui en fait quelque chose de valeur. C'est tout sauf mal réalisé. C'est maladroit mais bourré de bonnes intentions somme toutes.
La vie d'Adèle est un film d'auteur. Il exprime la vision de son réalisateur.
Cette vision, étant hautement personnelle, pourra provoquer l'approbation ou la désapprobation, comme la personnalité de quelqu'un peut plaire ou déplaire.
C'est ce qui se démarquera d'un film calibré pour faire des entrées, comme le cinéma hollywoodien par exemple...et bien que celui ci puisse proposer des perles, quand de grands réalisateurs parviennent à s'exprimer au delà de toutes les obligations et règles auxquelles ils sont soumis par la production.
Que l'on aime ou pas cette vision, on peut très bien analyser et dire si cette expression est bonne ou non. En l’occurrence, Kechiche me semble avoir effectivement poussé au maximum son "art" et sa vision et c'est souvent ce qui fait réagir : on ne peut pas visionner ce film sans faire abstraction du réalisateur, car il est partout.
Il ne faut pas se laisser leurrer par l'impression de réalisme : tout est composé, tout est réfléchi.
Chaque scène a été pensée pour exprimer quelque chose.
Je dirais que ce qui pêche principalement pour moi, c'est que ce que le réalisateur pense avoir exprimé avec subtilité m'a semblé plutôt lourd et raté, à cause des gros sabots ( le fait que les différences sociales sont des murs infranchissables qui séparent les êtres, l'importance de l'éducation pour s’élever et se réaliser dans ses aspirations etc. )
Il se concentre tellement sur la question de la sensualité des corps, qu'il oublie qu'il parle d'une histoire d'amour...et je n'ai pas senti vraiment cette émotion là. L'amour est complètement occulté par le désir dans l'histoire...et le désir le plus grand que j'ai senti, c'était celui du réalisateur plus que des personnages.
Bref, on voit des culs ( beaucoup de culs ) , des bouches ( beaucoup de bouches) , des culs qu'on prend a pleine main ou qu'on fesse, des bouches qui mangent , qui s'embrassent, qui dévorent tout ... mais j'en reviens toujours au fait que ces deux filles n'ont rien à se dire et, peut être suis je trop cérébrale, mais l'amour sans échange me semble difficile à concevoir.
Ici , c'est le désir qui rassemble, les aspirations et la personnalité qui éloignent. Ca pourrait être n'importe quelle fille de n'importe quel milieu. Quand t'as rien à dire à l'autre une fois que t'oublie de baiser cinq secondes, tu peux difficilement aller loin.
Il n'empêche que, malgré tout, à partir du moment où on ne décide pas de se braquer sur des choses futiles ( "le sexe il est pas bo , je baise pas comme ça , "les lesbiennes car je les connais toutes ne baisent pas comme ça" , " c'est un homme qui a réalisé donc il a forcément tort car c'est notre territoire" , "c'est pas la même histoire que la bd " ) , on peut voir ce film comme une œuvre à part entière et simplement réagir à ce qu'on voit, ce qui est le but.
Et perso, j'aime le cinéma de façon globale...j'aime me détendre devant un film hollywoodien, et j'aime qu'on m'en demande plus dans un film d'auteur.
La Vie d'Adèle fait partie des films qui demandent plus, qui ne se limite pas à "j'aime" ou "j'aime pas" mais qui demande plutôt de réfléchir à "qu'est ce que je viens de voir ? qu'est ce qu'on a voulu me dire ? qu'est ce que l'auteur a voulu exprimer ?"
Non, ce n'est pas un film "lesbien" ... d'ailleurs je m'en fous des films "lesbiens" , je prefère un bon film avec des bons personnages , et tant mieux si ce sont des personnages lesbiens.
Personne n'a jamais dit que c'était un film sur les lesbiennes, ou qui représentait la vie des lesbiennes...on parle d'une histoire particulière au travers du regard de son auteur.
L'auteur s'est inspiré du "Bleu est une couleur chaude" mais il a donné un autre titre, parce que ce n'est pas cette histoire là qu'il a raconté.
Et tout ça n'a jamais été caché.
Je pense qu'il y a un soucis de compréhension majeur : ce film là est un film à la rencontre de quelqu'un d'autre, et on lui reproche de ne pas être un film qui parle de "soi"
C'est pas le film du siècle, c'est pas nul non plus. C'est une œuvre qui suscite la réaction, ce qui en fait quelque chose de valeur. C'est tout sauf mal réalisé. C'est maladroit mais bourré de bonnes intentions somme toutes.
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Sam 16 Jan - 10:49
Bien sûr que si, que c'est un film qui met en scène une histoire de lesbiennes, une histoire sur des lesbiennes. C'est une histoire d'amour, oui, et une histoire d'amour lesbien. Il faut arrêter de fuir les mots.
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Sam 16 Jan - 13:27
Je ne fuis pas les mots, je donne un autre sens.
Pour moi un film "lesbien" c'est un film réalisé par une lesbienne pour les lesbiennes. Il y a un message, un clin d'oeil, ou une vocation militante. C'est d'ailleurs pour ça qu'on voit un peu toujours les mêmes histoires malheureusement. Les perles sont aujourd'hui plus à voir du côté des séries que des films ( j'attends de voir "Carol" mais je pars déjà avec un à priori )
Il a été dit et répété pendant la promo du film que ça n'était pas un film de propagande, qu'il ne prenait pas place dans une optique de lutte ou de revendication.
Le film crie le nom de son auteur à chaque seconde, dans chaque geste des actrices, dans chaque plan.
Kechiche parle ici de lui. Il n'a jamais prétendu le contraire.
Il est sans doute pour l'égalité, il n'est sans doute pas homophobe étant donné le sujet traité, mais il s'est totalement approprié un élément de culture lesbienne ( "Le Bleu est une couleur chaude" ) pour parler d'autre chose, à partir de son ressenti vis à vis de l’œuvre d'origine.
En d'autres termes : il aurait pu faire une histoire d'amour entre une beurette issue d'un milieu populaire et un jeune homme blanc issu d'un milieu plus aisé. L'histoire aurait pu être la même.
L'élément intéressant, c'est de se dire que, bien qu'il soit un homme hétérosexuel, il a ressenti un point de ralliement avec ses propres problématiques dans l’œuvre d'origine : la différence, le cheminement de la rencontre, ce qui sépare les êtres dans la société.
Il dit : je suis un homme issu de l'immigration, qui a ce vécu de la différence, et je pense pouvoir faire un pont avec d'autres différences.
Il ne sait pas ce que c'est qu'être une femme, lesbienne...mais il a eu envie de chercher en lui ce qu'il pouvait trouver qui le rapprochait de ça.
On lui reproche d'avoir osé.
Je pense que cette personne est sûrement bourrée de tout un tas de défauts qui ont été évoqué à travers de l'écran et dans la façon dont il a réalisé le film... mais je pense sincèrement que ses intentions de départ étaient bonnes. Juste extrêmement maladroites.
Quand je regarde "La Vie d'Adèle" , je ne me dis pas que ce film est sensé parler de moi. Il n'y a rien là dedans qui ressemble à ma vie où à ce que j'ai pu vivre. Je ne suis pas toutes les lesbiennes et le film ne parle pas de toutes les lesbiennes. Il n'est représentatif de rien et je ne lui ai jamais demandé de l'être.
Ca , c'est un malentendu.
Pour moi un film "lesbien" c'est un film réalisé par une lesbienne pour les lesbiennes. Il y a un message, un clin d'oeil, ou une vocation militante. C'est d'ailleurs pour ça qu'on voit un peu toujours les mêmes histoires malheureusement. Les perles sont aujourd'hui plus à voir du côté des séries que des films ( j'attends de voir "Carol" mais je pars déjà avec un à priori )
Il a été dit et répété pendant la promo du film que ça n'était pas un film de propagande, qu'il ne prenait pas place dans une optique de lutte ou de revendication.
Le film crie le nom de son auteur à chaque seconde, dans chaque geste des actrices, dans chaque plan.
Kechiche parle ici de lui. Il n'a jamais prétendu le contraire.
Il est sans doute pour l'égalité, il n'est sans doute pas homophobe étant donné le sujet traité, mais il s'est totalement approprié un élément de culture lesbienne ( "Le Bleu est une couleur chaude" ) pour parler d'autre chose, à partir de son ressenti vis à vis de l’œuvre d'origine.
En d'autres termes : il aurait pu faire une histoire d'amour entre une beurette issue d'un milieu populaire et un jeune homme blanc issu d'un milieu plus aisé. L'histoire aurait pu être la même.
L'élément intéressant, c'est de se dire que, bien qu'il soit un homme hétérosexuel, il a ressenti un point de ralliement avec ses propres problématiques dans l’œuvre d'origine : la différence, le cheminement de la rencontre, ce qui sépare les êtres dans la société.
Il dit : je suis un homme issu de l'immigration, qui a ce vécu de la différence, et je pense pouvoir faire un pont avec d'autres différences.
Il ne sait pas ce que c'est qu'être une femme, lesbienne...mais il a eu envie de chercher en lui ce qu'il pouvait trouver qui le rapprochait de ça.
On lui reproche d'avoir osé.
Je pense que cette personne est sûrement bourrée de tout un tas de défauts qui ont été évoqué à travers de l'écran et dans la façon dont il a réalisé le film... mais je pense sincèrement que ses intentions de départ étaient bonnes. Juste extrêmement maladroites.
Quand je regarde "La Vie d'Adèle" , je ne me dis pas que ce film est sensé parler de moi. Il n'y a rien là dedans qui ressemble à ma vie où à ce que j'ai pu vivre. Je ne suis pas toutes les lesbiennes et le film ne parle pas de toutes les lesbiennes. Il n'est représentatif de rien et je ne lui ai jamais demandé de l'être.
Ca , c'est un malentendu.
- Jaffa
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Lun 25 Jan - 12:07
J'ai pas du tout aimé ce film.. :sprint:
- Perfigouine
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Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Dim 7 Fév - 13:50
Hello j'ai hurlé de rire en lisant ta critique.
Je t'avoue ne pas avoir aimé le film non plus, pour les mêmes raisons. CEPENDANT, il y a un point qui revient régulièrement, un point de critique qui me titille : les scènes de sexes ne sont pas réalistes.
Bon, je suis d'accord sur tout : les dialogues plats, l'incohérence global du scénario et bon la scène de sexe en soit m'a pas transcendé (le joli jeu de mot). Maiiis, bon. Dans une chose si intime que le sexe, peut-on établie une norme ? Ou dire ce que n'est "pas réaliste" ? Je ne pense pas.
Voilà, ce point me gêne car pour le coup je me plais à penser que le sexe ce n'est pas "politique" et pour moi une scène "réaliste" pour certaines ne le sera jamais pour d'autres.
Viendra après l'argument "c'est déplacé qu'un homme hétéro se permette ce genre de choses". Encore une fois j'ai tendance à penser que nous autres lesbiennes sacralisons bien des normes dont certaines (heureusement pas toute) voudraient garder le monopole de la parole. Ne pas laisser ce sujet libre d'interpretation serait se priver d'un visibilité relative (sans blague) . Déjà qu'on a pas beaucoup de visibilité sur la toile, si en plus on empêche les autres de parler de nous, on est pas prêt de se débarrasser de notre image de harpie féministe montant au créneau pour tout et n'importe quoi.
Je t'avoue ne pas avoir aimé le film non plus, pour les mêmes raisons. CEPENDANT, il y a un point qui revient régulièrement, un point de critique qui me titille : les scènes de sexes ne sont pas réalistes.
Bon, je suis d'accord sur tout : les dialogues plats, l'incohérence global du scénario et bon la scène de sexe en soit m'a pas transcendé (le joli jeu de mot). Maiiis, bon. Dans une chose si intime que le sexe, peut-on établie une norme ? Ou dire ce que n'est "pas réaliste" ? Je ne pense pas.
Voilà, ce point me gêne car pour le coup je me plais à penser que le sexe ce n'est pas "politique" et pour moi une scène "réaliste" pour certaines ne le sera jamais pour d'autres.
Viendra après l'argument "c'est déplacé qu'un homme hétéro se permette ce genre de choses". Encore une fois j'ai tendance à penser que nous autres lesbiennes sacralisons bien des normes dont certaines (heureusement pas toute) voudraient garder le monopole de la parole. Ne pas laisser ce sujet libre d'interpretation serait se priver d'un visibilité relative (sans blague) . Déjà qu'on a pas beaucoup de visibilité sur la toile, si en plus on empêche les autres de parler de nous, on est pas prêt de se débarrasser de notre image de harpie féministe montant au créneau pour tout et n'importe quoi.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mar 12 Avr - 7:16
Perso je n'ai pas beaucoup aime le film (alors que j'aime les films de kechiche). Je l'ai trouvé superficiel et "modeux"... Avec le temps, il a d'ailleurs fait son petit effet, il a lance une mode chez les jeune filles. C'est certainement positif par certains cotes, tout phenomene qui permet d'assumer son identite est bien pour moi, mais d'un autre cote je ne sais pas :-/ je trouve qu'il y a eu recuperation...
Sinon pour la BD completement d'accord, Elle est geniale et vaut mille fois mieux que le film.
Sinon pour la BD completement d'accord, Elle est geniale et vaut mille fois mieux que le film.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Mer 14 Sep - 14:37
'Faut que je le rerereregarde, car vos posts m'ont montré des détails que je n'avais pas relevés.
Bon, il y a quand même du bon dans ce pastis:... je reprends mes notes
PAS ça en tout cas!!!
L'hygiène et la nourriture? non.
la musique : pas mal.
la vraisemblance des sentiments? On n'y croit pas.
les scènes d'action? Non mais c'est une romance saphique qui finit mal, pas un nouvel opus de Mission impossible .
Comment ça, vous n'avez pas reconnu Tom la Croisière ?
Forcément ! Même si ya la Seydoux, je vous répète que c'est pas Impossible Mission!!!!
La Belle et la Bête alors?
Mais vous plaisantez ou quoi? Bon c'est vrai que Adèle l'Ebourriffée aurait pu jouer le rôle de Cassel , Mais 'Faut pas pousser Et puis c'est pas n'importe qui cette fille, c'est la fille qui a donné son nom au célèbre prix: " la Nuit des Exar ."
Non mais.
"Des Escarres?" "LA nuit des Escarres"?
Si vous préférez.
Sinon, revenons à nos moutons ( sous le lit, si vous voulez ) et dressons la liste du positif.
Oui , question " dresser", le fameux Thomas sait comment faire, pour une première fois : Respect! ( je plaisante, je plaisante... )
A ce propos , faudrait apprendre à ces jeunes gens que c'est pas en gardant ses chaussettes que le Sida et autres MST ou petits tétards indésirables ne passeront pas .
Le Chapeau, oui! Mais pas au bout des petons !!!
Donc ma liste , où est la liste de points positifs?
Oui, c'est vrai qu'écrire au dos d'un timbre poste , peut présenter un risque d'égarement de ladite liste ^^
Donc à plus, quand je l'aurai retrouvée
Bon, il y a quand même du bon dans ce pastis:... je reprends mes notes
PAS ça en tout cas!!!
L'hygiène et la nourriture? non.
la musique : pas mal.
la vraisemblance des sentiments? On n'y croit pas.
les scènes d'action? Non mais c'est une romance saphique qui finit mal, pas un nouvel opus de Mission impossible .
Comment ça, vous n'avez pas reconnu Tom la Croisière ?
Forcément ! Même si ya la Seydoux, je vous répète que c'est pas Impossible Mission!!!!
La Belle et la Bête alors?
Mais vous plaisantez ou quoi? Bon c'est vrai que Adèle l'Ebourriffée aurait pu jouer le rôle de Cassel , Mais 'Faut pas pousser Et puis c'est pas n'importe qui cette fille, c'est la fille qui a donné son nom au célèbre prix: " la Nuit des Exar ."
Non mais.
"Des Escarres?" "LA nuit des Escarres"?
Si vous préférez.
Sinon, revenons à nos moutons ( sous le lit, si vous voulez ) et dressons la liste du positif.
Oui , question " dresser", le fameux Thomas sait comment faire, pour une première fois : Respect! ( je plaisante, je plaisante... )
A ce propos , faudrait apprendre à ces jeunes gens que c'est pas en gardant ses chaussettes que le Sida et autres MST ou petits tétards indésirables ne passeront pas .
Le Chapeau, oui! Mais pas au bout des petons !!!
Donc ma liste , où est la liste de points positifs?
Oui, c'est vrai qu'écrire au dos d'un timbre poste , peut présenter un risque d'égarement de ladite liste ^^
Donc à plus, quand je l'aurai retrouvée
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Jeu 15 Juin - 20:47
Le film était bien sans plus, c'était plus tirer en longueur qu'autre chose.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Jeu 15 Juin - 20:53
C'est trop sec à mon goût, aucune alchimie entre les actrices.
On joue, et ça se sent.
On joue, et ça se sent.
- InvitéInvité
Re: La vie d' Adèle : si les cheveux bleux cachaient la nullité....
Dim 5 Nov - 20:17
Alors je l'ai revu récemment et je pense toujours que c'est un bon film mais les scènes de sexe trop bizarre en fin de compte le même film sans scène de sexe ça pourrais le faire oui...
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