Contrôle de l'enfance, prévention de la délinquance et DSM

Quelques liens:

http://www.arte.tv/guide/fr/040574-000/l-enfance-sous-controle

http://www.franceculture.fr/emission-du-cote-de-chez-soi-demain-tous-fous-le-manuel-psychiatrique-americain-de-reference-dsm-5-e

Certaines recherches sont actuellement menées pour prévenir la délinquance. Est-elle détectable dès le plus jeune âge? Des études menées sur des enfants et des adolescents tentent de prouver que c'est le cas.
Parallèlement la notion de normalité se réduit au fur et à mesure que le nombre de troubles répertoriés au sein du DSM augmente. La prise en compte de critères moraux et sociaux pour déterminer "l'attribution" des ces troubles fait débat.
En France des études sont menées. Au Royaume-Uni un programme a déjà été mis en place pour prévenir les risques de délinquance dès la grossesse en déterminant des foyers à risques. Les recherches se basent notamment sur l'activité de certaines parties du cerveau et la création de médicaments visant à "rétablir" une activité normale dans les parties "déficientes".

-Avez pour peur des dérives éventuelles de ces recherches?

-Les trouvez-vous saines? Normales?

-Pensez-vous que le traitement médicamenteux soit la solution?

-Vous inquiétez-vous de la "réduction" de cette notion de normalité?

Ben, moi et mes p'tits bras d'étudiante en socio je t'avoue qu'on en reste ébaubis, devant ce délire de traitement médicamenteux de la "délinquance"... Comme si la déviance était une maladie mentale, déjà qu'elle est relative d'un comté à un autre... :O

Crois-moi, la "normalité" c'est utile comme idéal-type statistique, au mieux, et si ça t'intéresse d'en savoir un peu plus sur une des origines d'un concept-fleuve qui nous pourrit autant la vie au quotidien, je te renvoie joyeusement à Quételet, Adolphe de son prénom, un petit belge dont les travaux assez mal lus peuvent faire croire qu'il existe un "homme normal". En fait, l'homme "moyen", défini par la conjonction de toutes les moyennes des différentes caractéristiques qu'un bonhomme peut avoir, physiologiques/physionomiques mais aussi sociales... n'existe pas en réalité.


Illustration éclairante : combien en proportion la société nord-américaine compte-t-elle d'après vous d'hommes blancs hétéros mariés pères de famille heureux propriétaires d'un pavillon propret (avec jardin) salariés à temps plein et avec une paye correcte casier judiciaire vierge qui ne prennent pas d'anti-dépresseurs /sans trouble de la santé physique ou mentale majeur qui ne trompent pas leurs femmes (blanches et sans tâche elles aussi) et puis allez tant qu'on y est avec du goût (culture fringues et tutti quanti) c'est-à-dire ni fades ni trop "originaux"...

(Mieux : quand des comportements "proscrits par la morale", la tradition et toutes leurs copines, deviennent répandus au point parfois de précisément constituer la norme statistique... peut-on parler de déviance? Et dans les cas concernés, de délinquance?)

:Merci: pour le lien.