L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
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Eloge2rien
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- Eloge2rien
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L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:43
Au fin fond de la pause solitaire et salutaire dont un horizon est encore indéfini, en mettant à plat toutes les histoires d'amour que j'ai vécues, une évidence pointe son nez...
C'est l'importance du respect de l'identité de l'autre, c'est qu'il ou elle ne cherche pas à atteindre l'autre dans ce qu'il est pour construire quelque chose à deux. Cela n'est pas de l'amour. L'amour ne doit pas détruire pour reconstruire. L'amour ne doit pas exiger de la souffrance ni de l'humiliation pour un chemin à deux. L'amour c'est du désir mêlé au respect et à la confiance. C'est un chemin de soi qui continue accompagné, dans la liberté de ce qu'est l'autre et non dans les menaces ni les contraintes. Nous ne devrions jamais concéder ce que nous sommes dans notre intimité. Qu'en pensez-vous ? Parfois je me demande si cette tyrannie des égos dans les relations amoureuses ne vient pas de notre manière aussi de vivre dans cette modernité technologique et consumériste...
C'est l'importance du respect de l'identité de l'autre, c'est qu'il ou elle ne cherche pas à atteindre l'autre dans ce qu'il est pour construire quelque chose à deux. Cela n'est pas de l'amour. L'amour ne doit pas détruire pour reconstruire. L'amour ne doit pas exiger de la souffrance ni de l'humiliation pour un chemin à deux. L'amour c'est du désir mêlé au respect et à la confiance. C'est un chemin de soi qui continue accompagné, dans la liberté de ce qu'est l'autre et non dans les menaces ni les contraintes. Nous ne devrions jamais concéder ce que nous sommes dans notre intimité. Qu'en pensez-vous ? Parfois je me demande si cette tyrannie des égos dans les relations amoureuses ne vient pas de notre manière aussi de vivre dans cette modernité technologique et consumériste...
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:54
Tout à fait d'accord. Après, on a tendance à toujours tout mettre sur le dos de la société et surtout de la consommation et technologie qui sont le mal incarnés.
En quoi quelqu'un qui se comporte mal en amour ou même amitié a pour origine la société ? J'imagine l'excuse "ah désolée chérie de t'avoir humiliée mais tu comprends c'est pas de ma faute, c'est la société de consommation". J'exagère bien sur.
Je crois qu'il faut que les gens arrêtent de se donner des excuses.
En quoi quelqu'un qui se comporte mal en amour ou même amitié a pour origine la société ? J'imagine l'excuse "ah désolée chérie de t'avoir humiliée mais tu comprends c'est pas de ma faute, c'est la société de consommation". J'exagère bien sur.
Je crois qu'il faut que les gens arrêtent de se donner des excuses.
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:56
Oui, tu as raison. On est maitre de soi. De toute manière, nulle atteinte grave ne peut être excusée, c'est toujours à soi qu'il faut s'en prendre.
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:57
Oui mais pour cela, il faut que ces mêmes personnes soient en capacité de se remettre en question, ce qui est plutôt rare.
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:58
Seulement, je me demande parfois si notre mode d'être au monde ( surabondance de l'individualité et donc de soi devant le monde essentiellement, détaché, de trop, devant le collectif, ne forçait pas un peu les choses. Sans doute, je me prends trop la tête ! rire
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 12:59
Oui, je suis complètement d'accord. C'est le déséquilibre ou la permanence de ce qui ne va pas qui emporte une rencontre vers la séparation.Curl a écrit:Oui mais pour cela, il faut que ces mêmes personnes soient en capacité de se remettre en question, ce qui est plutôt rare.
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 13:29
Encore une reflexion interessante. Trop de philosophie a sur ce forum (: .
- jarod
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 14:03
La question que je me suis posée de mon côté c'était : pourquoi mes relations amoureuses se sont vécues dans la souffrance et l'abandon? .. avant je subissais, culpabilisais .. j'ai fini a chaque fois par me perdre dans les yeux de l'autre . posséder mon amour , me garder prisonnière , me changer .. me prouver que je méritais pas leur amour .. voilà ce qu'elles voulaient !
Le réveil a été brutal et douloureux !
A croire que je les choisissais uniquement parce que je savais qu'elles allaient me faire du mal ..
J'ai compris aujourd'hui pourquoi j'avais Choisi ça .. petit à petit je fais mon chemin et je comprend que d'abord on apprend à s'aimer soi , à accepter ses souffrances sans vivre dans le passé qui conditionne ! je me dis que le jour ou je serai en harmonie avec moi même , je croiserai la personne qui sera elle aussi en accord avec ce qu'elle est et qui je suis ! et plus jamais l'amour ne rimera avec souffrir toujours !
Au plus j'avance au plus je me dis que l'amour est un partage un bonus dans sa vie de tous les jours à partir du moment ou il n'est plus un besoin !
Le réveil a été brutal et douloureux !
A croire que je les choisissais uniquement parce que je savais qu'elles allaient me faire du mal ..
J'ai compris aujourd'hui pourquoi j'avais Choisi ça .. petit à petit je fais mon chemin et je comprend que d'abord on apprend à s'aimer soi , à accepter ses souffrances sans vivre dans le passé qui conditionne ! je me dis que le jour ou je serai en harmonie avec moi même , je croiserai la personne qui sera elle aussi en accord avec ce qu'elle est et qui je suis ! et plus jamais l'amour ne rimera avec souffrir toujours !
Au plus j'avance au plus je me dis que l'amour est un partage un bonus dans sa vie de tous les jours à partir du moment ou il n'est plus un besoin !
- Vi'
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 14:36
Alors perso, le coup d'être en harmonie avec soi, je suis d'accord, mais j'aurais jamais pu y arriver sans ma copine, et je pense qu'inversement c'est pareil.
La différence dans cette histoire avec celle de mon passé, c'est qu'on a pris le temps, qu'on a parlé, et qu'on s'est écouté. Je lui ai dis sincèrement que j'étais brisé, que je voulais lui faire confiance mais que je ne l'avais pas pour le moment, elle a entendu, et m'a expliqué en retour qu'elle avait des barrières, que c'était pas dans sa nature, et que pour autant, elle sait qu'elle n'est au fond pas comme ça.
On a avancé, tranquillement, ensemble, et aujourd'hui je peux dire que j'aime ma vie alors qu'avant je n'y apportait aucunes importance.
J'suis d'accord qu'en + quand on est mal on peut se perdre dans le fait d'être vouloir ce que l'autre veut qu'on soit. La différence dans mon couple c'est qu'on ne veut pas changer l'autre, on l'accepte comme tel, mais il y a des petits rien, qui n'entache pas la façon d'être, qui se module et qui apporte un + a la vie de couple.
Alors oui, l'amour dois être du bonus, mais s'il y a un peu de malus, ça n'en devient pas pour autant le mal absolu. C'est juste qu'on a tous le droit d'être pas bien un jour et de réagir d'une façon qui, une fois plus posé et réfléchis, n'était vraiment pas une bonne idée...
La différence dans cette histoire avec celle de mon passé, c'est qu'on a pris le temps, qu'on a parlé, et qu'on s'est écouté. Je lui ai dis sincèrement que j'étais brisé, que je voulais lui faire confiance mais que je ne l'avais pas pour le moment, elle a entendu, et m'a expliqué en retour qu'elle avait des barrières, que c'était pas dans sa nature, et que pour autant, elle sait qu'elle n'est au fond pas comme ça.
On a avancé, tranquillement, ensemble, et aujourd'hui je peux dire que j'aime ma vie alors qu'avant je n'y apportait aucunes importance.
J'suis d'accord qu'en + quand on est mal on peut se perdre dans le fait d'être vouloir ce que l'autre veut qu'on soit. La différence dans mon couple c'est qu'on ne veut pas changer l'autre, on l'accepte comme tel, mais il y a des petits rien, qui n'entache pas la façon d'être, qui se module et qui apporte un + a la vie de couple.
Alors oui, l'amour dois être du bonus, mais s'il y a un peu de malus, ça n'en devient pas pour autant le mal absolu. C'est juste qu'on a tous le droit d'être pas bien un jour et de réagir d'une façon qui, une fois plus posé et réfléchis, n'était vraiment pas une bonne idée...
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 15:12
Ben je pense que la difficulté ne réside pas dans le mode de pensée : sur le papier, dans les pensées, ou les intentions...y'a jamais rien de négatif.
En fait, personne ne se dit jamais "cette nana, j'vais l'écraser comme une merde et je la jetterais quand il n'y aura plus rien à en retirer" ... ou alors "je vais servir de paillasson et ça m'assurera un amour éternel"
On dit bien que l'Enfer est pavé de bons sentiments...
C'est l'action qui fait que...les gens se laissent emporter dans leurs paroles et actes sans recul.
C'est souvent le mélange des deux qui est explosif.
Quand on est seule, à tête reposée, et loin de toute passion ... on peut établir de beaux schémas de ce qu'il faudrait vivre, la relation que l'on souhaiterait avoir, les ingrédients qui la rendrait idéale.
Et puis, on rencontre à nouveau et c'est à nouveau beaucoup plus compliqué que ça...parce qu'on part avec notre bagage et l'autre aussi.
La seule chose que l'on puisse faire c'est travailler sur soi, faire le point sur les expériences passées et tenter d'avancer positivement dans les relations qui viennent , espérant croiser la bonne personne, au bon moment de notre vie, au bon moment de la sienne...
De là où j'en suis, je suis toujours un peu perdue entre le dosage de ce que l'expérience m'a appris, la façon dont il faudrait se comporter, et la spontanéité.
Je ne sais toujours pas s'il faut se réjouir des rencontres, se féliciter d'avoir vécu quelque chose ou se désoler de l'échec de l'histoire.
On a tellement de schémas dans la tête, à déconstruire, à reconstruire , à trouver... j'envie les personnes qui vivent juste "simplement" sans se poser autant de question.
Je me dis que la clé, pour moi, ça serait peut être d'y parvenir un jour.
En fait, personne ne se dit jamais "cette nana, j'vais l'écraser comme une merde et je la jetterais quand il n'y aura plus rien à en retirer" ... ou alors "je vais servir de paillasson et ça m'assurera un amour éternel"
On dit bien que l'Enfer est pavé de bons sentiments...
C'est l'action qui fait que...les gens se laissent emporter dans leurs paroles et actes sans recul.
C'est souvent le mélange des deux qui est explosif.
Quand on est seule, à tête reposée, et loin de toute passion ... on peut établir de beaux schémas de ce qu'il faudrait vivre, la relation que l'on souhaiterait avoir, les ingrédients qui la rendrait idéale.
Et puis, on rencontre à nouveau et c'est à nouveau beaucoup plus compliqué que ça...parce qu'on part avec notre bagage et l'autre aussi.
La seule chose que l'on puisse faire c'est travailler sur soi, faire le point sur les expériences passées et tenter d'avancer positivement dans les relations qui viennent , espérant croiser la bonne personne, au bon moment de notre vie, au bon moment de la sienne...
De là où j'en suis, je suis toujours un peu perdue entre le dosage de ce que l'expérience m'a appris, la façon dont il faudrait se comporter, et la spontanéité.
Je ne sais toujours pas s'il faut se réjouir des rencontres, se féliciter d'avoir vécu quelque chose ou se désoler de l'échec de l'histoire.
On a tellement de schémas dans la tête, à déconstruire, à reconstruire , à trouver... j'envie les personnes qui vivent juste "simplement" sans se poser autant de question.
Je me dis que la clé, pour moi, ça serait peut être d'y parvenir un jour.
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 19:56
jarod a écrit:La question que je me suis posée de mon côté c'était : pourquoi mes relations amoureuses se sont vécues dans la souffrance et l'abandon? .. avant je subissais, culpabilisais .. j'ai fini a chaque fois par me perdre dans les yeux de l'autre . posséder mon amour , me garder prisonnière , me changer .. me prouver que je méritais pas leur amour .. voilà ce qu'elles voulaient !
Le réveil a été brutal et douloureux !
A croire que je les choisissais uniquement parce que je savais qu'elles allaient me faire du mal ..
J'ai compris aujourd'hui pourquoi j'avais Choisi ça .. petit à petit je fais mon chemin et je comprend que d'abord on apprend à s'aimer soi , à accepter ses souffrances sans vivre dans le passé qui conditionne ! je me dis que le jour ou je serai en harmonie avec moi même , je croiserai la personne qui sera elle aussi en accord avec ce qu'elle est et qui je suis ! et plus jamais l'amour ne rimera avec souffrir toujours !
Au plus j'avance au plus je me dis que l'amour est un partage un bonus dans sa vie de tous les jours à partir du moment ou il n'est plus un besoin !
Quelle maturité ! je suis d'accord avec toi.
- Eloge2rien
- Age : 46
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 19:57
Analyse très fine aussi. Je me régale les filles de vous lire !minipoussin a écrit:Ben je pense que la difficulté ne réside pas dans le mode de pensée : sur le papier, dans les pensées, ou les intentions...y'a jamais rien de négatif.
En fait, personne ne se dit jamais "cette nana, j'vais l'écraser comme une merde et je la jetterais quand il n'y aura plus rien à en retirer" ... ou alors "je vais servir de paillasson et ça m'assurera un amour éternel"
On dit bien que l'Enfer est pavé de bons sentiments...
C'est l'action qui fait que...les gens se laissent emporter dans leurs paroles et actes sans recul.
C'est souvent le mélange des deux qui est explosif.
Quand on est seule, à tête reposée, et loin de toute passion ... on peut établir de beaux schémas de ce qu'il faudrait vivre, la relation que l'on souhaiterait avoir, les ingrédients qui la rendrait idéale.
Et puis, on rencontre à nouveau et c'est à nouveau beaucoup plus compliqué que ça...parce qu'on part avec notre bagage et l'autre aussi.
La seule chose que l'on puisse faire c'est travailler sur soi, faire le point sur les expériences passées et tenter d'avancer positivement dans les relations qui viennent , espérant croiser la bonne personne, au bon moment de notre vie, au bon moment de la sienne...
De là où j'en suis, je suis toujours un peu perdue entre le dosage de ce que l'expérience m'a appris, la façon dont il faudrait se comporter, et la spontanéité.
Je ne sais toujours pas s'il faut se réjouir des rencontres, se féliciter d'avoir vécu quelque chose ou se désoler de l'échec de l'histoire.
On a tellement de schémas dans la tête, à déconstruire, à reconstruire , à trouver... j'envie les personnes qui vivent juste "simplement" sans se poser autant de question.
Je me dis que la clé, pour moi, ça serait peut être d'y parvenir un jour.
- juju23
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Jeu 15 Sep - 22:25
Je viens de découvrir ce post et de lire vos messages très instructifs et je trouve votre débat très intéressant.
Je sais que je n'ai jamais vécu de relation amoureuse à double sens et donc je n'aurai pas le même recule que vous.
Par contre je fais depuis quelques temps un travail sur moi même avec une psychologue parce que je pense également comme Jarod qu'il est important, que j'ai besoin d'être tout d'abord bien avec moi avant d'être bien avec la femme qui partagera ma vie.
La dernière fois nous avons parlé du fait que j'allais inconsciemment (ou non) toujours vers des femmes qui ne pourront pas m'offrir de retour amoureux. Ma psy m'a expliqué que lorsque nous "tombons amoureuses/amoureux" nous choisissons toujours quelque part l'autre même si c'est inconscient et que ça avait forcément un rapport avec notre histoire personnelle, les barrières que nous avions et qui sont personnelles à chacun(e).
J'y ai réfléchis et je me dis (également après vous avoir lu) que si je vais toujours vers ce type de relations à sens unique (soient de femmes déjà "engagées" ailleurs ou simplement qui ne souhaitent pas autre chose qu'une amitié ) c'est sans doute parce que j'ai toujours connu ce "shéma". Que ce soit dans la relation à mon père, à ma mère, à mes amies ou aux femmes dont je suis tombée amoureuse.
Avez-vous vous aussi l'impression d'être "formatée" par chacune des relations que vous ayez vécu par le passé et de tourner en rond ou d'avoir tourné en rond ? Si vous êtes sorties de ce type de "schéma" quel a été votre cheminement et qu'elles "solutions" avez vous trouvé ?
J'espère que je ne fais pas de "hors sujet" sur ton post Eloge2rien.
Je sais que je n'ai jamais vécu de relation amoureuse à double sens et donc je n'aurai pas le même recule que vous.
Par contre je fais depuis quelques temps un travail sur moi même avec une psychologue parce que je pense également comme Jarod qu'il est important, que j'ai besoin d'être tout d'abord bien avec moi avant d'être bien avec la femme qui partagera ma vie.
La dernière fois nous avons parlé du fait que j'allais inconsciemment (ou non) toujours vers des femmes qui ne pourront pas m'offrir de retour amoureux. Ma psy m'a expliqué que lorsque nous "tombons amoureuses/amoureux" nous choisissons toujours quelque part l'autre même si c'est inconscient et que ça avait forcément un rapport avec notre histoire personnelle, les barrières que nous avions et qui sont personnelles à chacun(e).
J'y ai réfléchis et je me dis (également après vous avoir lu) que si je vais toujours vers ce type de relations à sens unique (soient de femmes déjà "engagées" ailleurs ou simplement qui ne souhaitent pas autre chose qu'une amitié ) c'est sans doute parce que j'ai toujours connu ce "shéma". Que ce soit dans la relation à mon père, à ma mère, à mes amies ou aux femmes dont je suis tombée amoureuse.
Avez-vous vous aussi l'impression d'être "formatée" par chacune des relations que vous ayez vécu par le passé et de tourner en rond ou d'avoir tourné en rond ? Si vous êtes sorties de ce type de "schéma" quel a été votre cheminement et qu'elles "solutions" avez vous trouvé ?
J'espère que je ne fais pas de "hors sujet" sur ton post Eloge2rien.
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Ven 16 Sep - 14:12
En même temps "l'image du couple" est quand même sacrément ancrée dans notre société. Genre les gens doivent vivre ensemble, tout faire ensemble, s'endetter ensemble... En fait quand t'es en couple tu cesses presque d'exister individuellement.
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Ven 16 Sep - 16:35
D'abord merci pour ta contribution, ensuite il n'y a pas de hors sujet sauf si tu nous avais longuement parlé de tes observations de libellulesjuju23 a écrit:Je viens de découvrir ce post et de lire vos messages très instructifs et je trouve votre débat très intéressant.
Je sais que je n'ai jamais vécu de relation amoureuse à double sens et donc je n'aurai pas le même recule que vous.
Par contre je fais depuis quelques temps un travail sur moi même avec une psychologue parce que je pense également comme Jarod qu'il est important, que j'ai besoin d'être tout d'abord bien avec moi avant d'être bien avec la femme qui partagera ma vie.
La dernière fois nous avons parlé du fait que j'allais inconsciemment (ou non) toujours vers des femmes qui ne pourront pas m'offrir de retour amoureux. Ma psy m'a expliqué que lorsque nous "tombons amoureuses/amoureux" nous choisissons toujours quelque part l'autre même si c'est inconscient et que ça avait forcément un rapport avec notre histoire personnelle, les barrières que nous avions et qui sont personnelles à chacun(e).
J'y ai réfléchis et je me dis (également après vous avoir lu) que si je vais toujours vers ce type de relations à sens unique (soient de femmes déjà "engagées" ailleurs ou simplement qui ne souhaitent pas autre chose qu'une amitié ) c'est sans doute parce que j'ai toujours connu ce "shéma". Que ce soit dans la relation à mon père, à ma mère, à mes amies ou aux femmes dont je suis tombée amoureuse.
Avez-vous vous aussi l'impression d'être "formatée" par chacune des relations que vous ayez vécu par le passé et de tourner en rond ou d'avoir tourné en rond ? Si vous êtes sorties de ce type de "schéma" quel a été votre cheminement et qu'elles "solutions" avez vous trouvé ?
J'espère que je ne fais pas de "hors sujet" sur ton post Eloge2rien.
Ce qui m'intéresse c'est ton dernier paragraphe surtout, même si le reste est vraiment pertinent je trouve. Je ne sais pas si le terme "formater" est exact mais je suis bien d'accord avec ton idée. Sans doute véhicule-t-on des représentations inconscientes et qui orientent nos manières d'aimer et d'être aimé. Je me demande aussi si le contexte technologique n'y contribue pas non plus, quelque part. Nous sommes dans l'ère de nouveaux modes de communication. Tout passe aussi par quelques phrases sur Facebook, twitter, des forums, des sms. On appelle moins les gens donc on approche l'autre aussi de manière différente. Il y a que,lorsque je dois m'exposer dans un écrit qui reste, je me figure, je me fixe une image qui a du mal à suivre mon naturel. Ainsi, quand j'approche l'autre j'accapare son image de la même manière qu'il ou elle m''accapare la mienne, dans un élan décalé. Le contact à l'autre passe donc par mes impressions", dans une sorte de projections de mes propres désirs sans permettre le contact de l'indicible aussi d'une naissance amoureuse : le regard, la manière d'être, le timbre de la voix, le parfum etc... J'ai l'impression que l'on vit plus les histoires de l'intérieur, un peu plus qu'avant...
- Lullah
- Localisation : anywhere, anyway
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Ven 16 Sep - 20:31
Hummm un sujet comme je les aime....
L’amour à lui seul est déjà un sujet vaste et complexe, alors à deux, pour deux, seul ou accompagné…
J approuve totalement cette démarche de recherche de l’amour personnel, car c’est à mon sens le début de l’amour, le 1er pas vers les autres. Parce que je ne conçois pas qu’on puisse aimer les autres si déjà on ne s’aime pas soi-même, parce que dans l’amour des autres, il y a une part d’amour de soi, parce que si on n’a pas d’amour pour soi, on n’a rien à offrir aux autres. C’est celui qui ne s’aime pas qui recherche avidement l’amour de l’autre, qui est dans le besoin d’amour, qui cherchera à posséder, maitriser, à atteindre l’autre.
Perso, la question que je me pose souvent c’est : est-ce que je sais aimer ?
Il parait que l’amour, ça ne s’explique pas. J’ai lu quelque part que lorsqu’on aime quelqu’un pour une raison précise, ce n’est pas de l’amour, et que si on aime quelqu’un sans savoir pourquoi, ça c’est de l’amour. J’ai trouvé l’affirmation effrayante car ça me met un gros doute sur ma capacité à aimer. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours su pourquoi j’aime telle ou telle personne, j’ai toujours eu une raison d'aimer. Je ne sais pas si c’est normal.
Ma façon d’aimer fait que je suis capable d’entrer dans une relation condamnée d’avance à partir du moment où je sens que je peux vivre quelque chose de différent, que ça peut m’apporter une expérience qui m’enrichit. De la même façon, je peux zapper une relation amoureuse a priori prometteuse parce que réunissant toutes les conditions de compatibilité, de complicités et de similarité d’aspirations, simplement parce qu’il n’y a pas de raison d’y aller. J’aime les différences.
En lisant ton post eloge2rien, quand tu dis "l’amour c'est..." ou "...ce n’est pas ça l'amour", je t’avoue que j’ai voulu cerner ta conception de l’amour, mais je n’y suis pas arrivée. Tu n’en as pas assez dit.
D'ailleurs, j’ai tjrs trouvé très périlleux l’exercice de la définition de l’amour. De l’amour sincère, celui dit authentique. On a tjrs tendance à le confondre ou à l’assimiler à plein d’autres choses, des sentiments positifs ou même négatifs. Beaucoup de personnes décrivent l’amour comme ce qui s’apparente plutôt à de l’attachement. Et si ça se trouve, nous ne savons même pas de quoi nous parlons… quand nous parlons d'amour.
L’amour, c’est quoi ? Pour répondre, on trouvera des milliers d’expressions toutes aussi valables les unes que les autres à mettre dedans. Je pense qu’on sera toutes d’accord pour dire qu’il n’y a pas de définition universelle, chacun le voyant avec ses yeux, par rapport à son vécu et à ses aspirations, et chacun ayant sa propre conception de la relation parfaite et des sentiments.
Quelqu’un qui se comporte mal en amour (sic) ne fait, la plupart du temps, que reproduire les schémas de sa base de données de l’amour ou alors, il est juste mauvais, tout simplement. Et les personnes mal aimées, aiment mal. C’est aussi simple que ça ?
On est peut-être maitre de soi (re sic), mais je doute fort que l’amour soit inconditionnel (en tout cas, pas le mien) et indépendant des circonstances. Il est au contraire conditionné par la perpétuelle découverte de l’autre et de soi, et par l’environnement. Donc oui, d’une manière ou d’une autre, notre belle société influence notre façon d’aimer. Et non, ce n’est effectivement pas une raison pour ne pas assumer ses fautes.
... ce sujet est passionnant, mais je sens que je vais aller dans tous les sens et en sortir donc full stop
L’amour à lui seul est déjà un sujet vaste et complexe, alors à deux, pour deux, seul ou accompagné…
J approuve totalement cette démarche de recherche de l’amour personnel, car c’est à mon sens le début de l’amour, le 1er pas vers les autres. Parce que je ne conçois pas qu’on puisse aimer les autres si déjà on ne s’aime pas soi-même, parce que dans l’amour des autres, il y a une part d’amour de soi, parce que si on n’a pas d’amour pour soi, on n’a rien à offrir aux autres. C’est celui qui ne s’aime pas qui recherche avidement l’amour de l’autre, qui est dans le besoin d’amour, qui cherchera à posséder, maitriser, à atteindre l’autre.
Perso, la question que je me pose souvent c’est : est-ce que je sais aimer ?
Il parait que l’amour, ça ne s’explique pas. J’ai lu quelque part que lorsqu’on aime quelqu’un pour une raison précise, ce n’est pas de l’amour, et que si on aime quelqu’un sans savoir pourquoi, ça c’est de l’amour. J’ai trouvé l’affirmation effrayante car ça me met un gros doute sur ma capacité à aimer. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours su pourquoi j’aime telle ou telle personne, j’ai toujours eu une raison d'aimer. Je ne sais pas si c’est normal.
Ma façon d’aimer fait que je suis capable d’entrer dans une relation condamnée d’avance à partir du moment où je sens que je peux vivre quelque chose de différent, que ça peut m’apporter une expérience qui m’enrichit. De la même façon, je peux zapper une relation amoureuse a priori prometteuse parce que réunissant toutes les conditions de compatibilité, de complicités et de similarité d’aspirations, simplement parce qu’il n’y a pas de raison d’y aller. J’aime les différences.
En lisant ton post eloge2rien, quand tu dis "l’amour c'est..." ou "...ce n’est pas ça l'amour", je t’avoue que j’ai voulu cerner ta conception de l’amour, mais je n’y suis pas arrivée. Tu n’en as pas assez dit.
D'ailleurs, j’ai tjrs trouvé très périlleux l’exercice de la définition de l’amour. De l’amour sincère, celui dit authentique. On a tjrs tendance à le confondre ou à l’assimiler à plein d’autres choses, des sentiments positifs ou même négatifs. Beaucoup de personnes décrivent l’amour comme ce qui s’apparente plutôt à de l’attachement. Et si ça se trouve, nous ne savons même pas de quoi nous parlons… quand nous parlons d'amour.
L’amour, c’est quoi ? Pour répondre, on trouvera des milliers d’expressions toutes aussi valables les unes que les autres à mettre dedans. Je pense qu’on sera toutes d’accord pour dire qu’il n’y a pas de définition universelle, chacun le voyant avec ses yeux, par rapport à son vécu et à ses aspirations, et chacun ayant sa propre conception de la relation parfaite et des sentiments.
Quelqu’un qui se comporte mal en amour (sic) ne fait, la plupart du temps, que reproduire les schémas de sa base de données de l’amour ou alors, il est juste mauvais, tout simplement. Et les personnes mal aimées, aiment mal. C’est aussi simple que ça ?
On est peut-être maitre de soi (re sic), mais je doute fort que l’amour soit inconditionnel (en tout cas, pas le mien) et indépendant des circonstances. Il est au contraire conditionné par la perpétuelle découverte de l’autre et de soi, et par l’environnement. Donc oui, d’une manière ou d’une autre, notre belle société influence notre façon d’aimer. Et non, ce n’est effectivement pas une raison pour ne pas assumer ses fautes.
... ce sujet est passionnant, mais je sens que je vais aller dans tous les sens et en sortir donc full stop
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Ven 16 Sep - 20:49
Intéressant aussi car tu exploites toutes les formes d'aimer. Et en effet, on peut aimer dans la douleur, ou dans l'ennui, ou dans le bonheur, tout dépend de soi en définitive. Alors, je parlais d'amour qui se construit en permanence et où l'on se sent grandir... Celui-ci me semble bien rare... Sand doute faut-il d'abord être suffisamment construit(e), autonome, courageux(se) ?, toute seule ?, je ne sais pas...
- juju23
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Ven 16 Sep - 23:07
Je trouve ce sujet vraiment très intéressant et vos réflexions aussi. =)
@ArielPink : c'est en effet quelque chose qui me fais "peur" ne plus exister qu'à travers l'autre, d'où l'idée de vouloir me trouver moi avant de me mettre en couple avec qui que ce soit et en même temps si l'on fait se travail sur soi pour être bien avec soi peut-on réussir ensuite à construire une vie à deux tout en continuant à exister. Je vois plusieurs de mes connaissances et amies qui à partir du moment où elles sont en couple elles changent. Pas forcément dès les premiers temps de la relation mais je trouve que ça va très vite, elles changent physiquement ou dans leurs façon de s'habiller ou de se comporter mais je l'ai surtout vu physiquement concernant une fille en particulier, ça me fait de la peine personnellement.
@Eloge2rien : Merci pour ta réponse et tes compliments sur le côté pertinent de ce que je disais plus haut. =) Par contre je ne comprends pas bien ta dernière phrase dans laquelle tu dis que l'on vit plus les histoires de l'intérieur. Veux tu dire que l'on entre tout de suite dans une "intimité" sans prendre le même temps de se découvrir que si l'on se rencontrait "IRL" parce que justement tout va beaucoup plus vite ?
@ArielPink : c'est en effet quelque chose qui me fais "peur" ne plus exister qu'à travers l'autre, d'où l'idée de vouloir me trouver moi avant de me mettre en couple avec qui que ce soit et en même temps si l'on fait se travail sur soi pour être bien avec soi peut-on réussir ensuite à construire une vie à deux tout en continuant à exister. Je vois plusieurs de mes connaissances et amies qui à partir du moment où elles sont en couple elles changent. Pas forcément dès les premiers temps de la relation mais je trouve que ça va très vite, elles changent physiquement ou dans leurs façon de s'habiller ou de se comporter mais je l'ai surtout vu physiquement concernant une fille en particulier, ça me fait de la peine personnellement.
@Eloge2rien : Merci pour ta réponse et tes compliments sur le côté pertinent de ce que je disais plus haut. =) Par contre je ne comprends pas bien ta dernière phrase dans laquelle tu dis que l'on vit plus les histoires de l'intérieur. Veux tu dire que l'on entre tout de suite dans une "intimité" sans prendre le même temps de se découvrir que si l'on se rencontrait "IRL" parce que justement tout va beaucoup plus vite ?
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 17 Sep - 22:03
Moi j'ai plutôt le sentiment que l'amour n'est pas quelque chose de défini et surtout qu'il ne respecte aucune règle ou loi pré établie. Simplement parce qu'il est souvent la rencontre de deux visions individuelles, de vécus, d'attentes et d'espoirs différents. Parce qu'il me semble impossible d'aimer les personnes de la même façon.
Mais oui je pense qu'il est important de garder sa personnalité et surtout de respecter celle de l'autre car dans un sens ce qui nous a séduit, c'est bien un caractère, une façon d'être.
Mais oui je pense qu'il est important de garder sa personnalité et surtout de respecter celle de l'autre car dans un sens ce qui nous a séduit, c'est bien un caractère, une façon d'être.
- Lullah
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Lun 19 Sep - 21:16
Eloge2rien a écrit:... Alors, je parlais d'amour qui se construit en permanence et où l'on se sent grandir... Celui-ci me semble bien rare... Sand doute faut-il d'abord être suffisamment construit(e), autonome, courageux(se) ?, toute seule ?, je ne sais pas...
Faut-il être suffisamment construit et automne pour le mériter, ou du moins pour le reconnaître, sinon savoir ailer ? Faut-il être suffisamment autonome et capable de se passer d’amour pour mieux aimer ?
Quand je te lis, je comprends que l’amour en se construisant (tout seul ?) nous fait grandir. Autrement dit, c’est par l’amour que nous avons de la valeur, c’est l’amour qui nous fait avancer. La conséquence serait que si cet amour venait à faillir, eh bien on se sent complètement perdu… pour la simple raison qu’on serait dans une sorte d’idéalisation de l’amour.
Pour moi, l’amour est indissociable des autres, de l’entourage, la société... Connais-tu un seul être humain qui s’est construit tout seul ? Comment ferait-il ? Nous sommes influencés de toute part : notre environnement, notre éducation, les évènements… Pour moi, l’amour c’est toujours en rapport avec. Mais je conçois tout à fait qu’il est nécessaire de savoir exister par soi-même pour éviter de sombrer dans la vampirisation de l’être aimé. Et cette construction permanente de soi-même ne suit pas un schéma défini et qui soit le même pour tout le monde.
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mer 21 Sep - 13:30
Ho non, je ne voulais pas du tout dire que l'amour se vit tout seul(e). Je voulais juste dire qu'il faut savoir s'aimer, d'abord, être bien d'abord avec soi, pour vivre une relation sereine et belle, sans être ennuyeuse ni toxique, je pense. L'amour est une histoire personnelle où des inconscients se mêlent. Bien évidemment, même dans l'histoire la plus glauque, il y a des choses que nous avons voulues vivre et ressentir, qui nous renvoyaient, sans doute à l'âge de notre enfance. Rien n'est établi en amour, du fait de cela et aussi bien sûr, du fait de notre contexte dans lequel nous sommes au moment de telle ou telle histoire et en fonction aussi de ce qu'est l'autre mais nous nous choisissons, tout de même, même quand il s'agit d'un mauvais souvenir, on ne peut pas maitriser nos histoires ni nos souhaits d'amour... Je ne voulais absolument pas asseoir un quelconque avis péremptoire, ni donner une définition de l'amour. C'est pour échanger autour de cette question où chacune ici ressent sa vérité et nous la partage Bises.Lullah a écrit:Eloge2rien a écrit:... Alors, je parlais d'amour qui se construit en permanence et où l'on se sent grandir... Celui-ci me semble bien rare... Sand doute faut-il d'abord être suffisamment construit(e), autonome, courageux(se) ?, toute seule ?, je ne sais pas...
Faut-il être suffisamment construit et automne pour le mériter, ou du moins pour le reconnaître, sinon savoir ailer ? Faut-il être suffisamment autonome et capable de se passer d’amour pour mieux aimer ?
Quand je te lis, je comprends que l’amour en se construisant (tout seul ?) nous fait grandir. Autrement dit, c’est par l’amour que nous avons de la valeur, c’est l’amour qui nous fait avancer. La conséquence serait que si cet amour venait à faillir, eh bien on se sent complètement perdu… pour la simple raison qu’on serait dans une sorte d’idéalisation de l’amour.
Pour moi, l’amour est indissociable des autres, de l’entourage, la société... Connais-tu un seul être humain qui s’est construit tout seul ? Comment ferait-il ? Nous sommes influencés de toute part : notre environnement, notre éducation, les évènements… Pour moi, l’amour c’est toujours en rapport avec. Mais je conçois tout à fait qu’il est nécessaire de savoir exister par soi-même pour éviter de sombrer dans la vampirisation de l’être aimé. Et cette construction permanente de soi-même ne suit pas un schéma défini et qui soit le même pour tout le monde.
PS : et pour toi, l'amour c'est quoi ? ( réponse au pluriel et c'est ce qui est intéressant )
- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mer 21 Sep - 13:35
Oui, je te suis sur plusieurs points. Rien n'est établi et c'est aussi cela qui est intéressant, on aime tant et de manières différentes, voir contradictoires que ça nous renvoie, peut-être, à la complexité particulière de notre espèce.Lizzie83 a écrit:Moi j'ai plutôt le sentiment que l'amour n'est pas quelque chose de défini et surtout qu'il ne respecte aucune règle ou loi pré établie. Simplement parce qu'il est souvent la rencontre de deux visions individuelles, de vécus, d'attentes et d'espoirs différents. Parce qu'il me semble impossible d'aimer les personnes de la même façon.
Mais oui je pense qu'il est important de garder sa personnalité et surtout de respecter celle de l'autre car dans un sens ce qui nous a séduit, c'est bien un caractère, une façon d'être.
- Lullah
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mer 21 Sep - 21:50
Eloge2rien
Je ne t’ai pas du tout prété l’intention d’asseoir une définition de l’amour. Je suis juste partie d’un postulat et j’ai brodé un peu
Dans le fond, je suis d’avis avec toi qu’une personne bien construite et en accord avec elle-même appréhendera toujours mieux une relation amoureuse qu’une autre personne qui se cherche, qui s’est perdue. L’idéal serait en effet de s’aimer soi-même pour savoir aimer l’autre. Mais comme tu l’as dit, nous ne maitrisons pas nos histoires et nos souhaits d’amour. Il y a bien des gens qui ont appris à s’aimer en aimant (ou en se laissant aimer, peut-être) parce que l’amour les a trouvés alors qu’ils étaient complètement perdus, brisés, pas bien dans leur tete. Comme quoi la charrue avant les bœufs, ça peut marcher aussi. Capricieux l’amour ? Ouais, des fois, ouais !
Je m’interroge beaucoup sur le savoir aimer. Il y a donc plusieurs façons d’aimer, mais quelle est la bonne ? Il y en a forcément de bonnes et de mauvaises même si on ne peut pas mesurer la « qualité » d’Amour. Et les autres (moins bonnes) façons d’aimer, est ce toujours de l’amour (pour qui, pour quoi) ? Qui peut dire qu’il sait aimer et expliquer concrètement la manière dont son amour s’est construit…. Mais je m’égare là.
Vois-tu, avec mes interrogations ci-dessus, tu te doutes bien que je serais incapable de te dire ce que (je pense) que c’est l’amour. Je trouve que c’est la question la plus embarrassante qui soit... en tout cas l'une des questions les plus embarrassantes qu'il peut m'être donnée de répondre.
Évidemment, comme la plupart des gens, je peux donner une réponse au pluriel comme tu dis et débiter des expressions du genre l’amour c’est ceci et cela, l’amour c’est quand patati et patata (et encore faut que je me concentre), mais au fond de moi, je sais bien que je ne fais qu’effleurer la notion sans vraiment l’atteindre, alors…
Et pourtant j’aime le verbe, j’adore les mots, mais l’amour est bien le seul domaine où je trouve que les mots ne sont que des mots. Alors c’est quoi l’amour pour moi ? Je ne sais même pas par où commencer à expliquer car pour moi, il n’existe que des actes et des preuves d’amour.
Je ne t’ai pas du tout prété l’intention d’asseoir une définition de l’amour. Je suis juste partie d’un postulat et j’ai brodé un peu
Dans le fond, je suis d’avis avec toi qu’une personne bien construite et en accord avec elle-même appréhendera toujours mieux une relation amoureuse qu’une autre personne qui se cherche, qui s’est perdue. L’idéal serait en effet de s’aimer soi-même pour savoir aimer l’autre. Mais comme tu l’as dit, nous ne maitrisons pas nos histoires et nos souhaits d’amour. Il y a bien des gens qui ont appris à s’aimer en aimant (ou en se laissant aimer, peut-être) parce que l’amour les a trouvés alors qu’ils étaient complètement perdus, brisés, pas bien dans leur tete. Comme quoi la charrue avant les bœufs, ça peut marcher aussi. Capricieux l’amour ? Ouais, des fois, ouais !
Je m’interroge beaucoup sur le savoir aimer. Il y a donc plusieurs façons d’aimer, mais quelle est la bonne ? Il y en a forcément de bonnes et de mauvaises même si on ne peut pas mesurer la « qualité » d’Amour. Et les autres (moins bonnes) façons d’aimer, est ce toujours de l’amour (pour qui, pour quoi) ? Qui peut dire qu’il sait aimer et expliquer concrètement la manière dont son amour s’est construit…. Mais je m’égare là.
Vois-tu, avec mes interrogations ci-dessus, tu te doutes bien que je serais incapable de te dire ce que (je pense) que c’est l’amour. Je trouve que c’est la question la plus embarrassante qui soit... en tout cas l'une des questions les plus embarrassantes qu'il peut m'être donnée de répondre.
Évidemment, comme la plupart des gens, je peux donner une réponse au pluriel comme tu dis et débiter des expressions du genre l’amour c’est ceci et cela, l’amour c’est quand patati et patata (et encore faut que je me concentre), mais au fond de moi, je sais bien que je ne fais qu’effleurer la notion sans vraiment l’atteindre, alors…
Et pourtant j’aime le verbe, j’adore les mots, mais l’amour est bien le seul domaine où je trouve que les mots ne sont que des mots. Alors c’est quoi l’amour pour moi ? Je ne sais même pas par où commencer à expliquer car pour moi, il n’existe que des actes et des preuves d’amour.
- Dassault
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 24 Sep - 21:05
Je vais peut-être être hors sujet mais quelque chose me perturbe dans cette discussion. Je n'ai pas le sentiment de m'aimer comme je le devrais, pour autant, je ne le renvoie pas au visage de l'autre. Si je m'aime mal, je n'aime pas moins bien mon Autre et ne le traite pas moins bien. Est-ce parce que je ne suis pas partageuse sur mon mal ? Est-ce parce que je ne supporterais jamais de faire souffrir d'une façon ou d'une autre celle que j'aime et que, s'il faut tenir éloigné un mal, quelqu'un, ce sera le mien, ce sera moi qui partirais pour la laisser tranquille ?
S'aimer soi pour faire le bien... J'ai l'impression que c'est une utopie. Un faux chemin en réalité impraticable pour la majorité d'entre nous.
Ma question peut faire sourire mais... N'est-ce pas plutôt une relation composée de deux individus étanches, de deux mal-êtres qui ne s'effondrent pas l'un sur l'autre, qui mène vers un amour/une relation praticable et réjouissante ?
S'aimer soi pour faire le bien... J'ai l'impression que c'est une utopie. Un faux chemin en réalité impraticable pour la majorité d'entre nous.
Ma question peut faire sourire mais... N'est-ce pas plutôt une relation composée de deux individus étanches, de deux mal-êtres qui ne s'effondrent pas l'un sur l'autre, qui mène vers un amour/une relation praticable et réjouissante ?
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 24 Sep - 21:24
Dassault a écrit:Je vais peut-être être hors sujet mais quelque chose me perturbe dans cette discussion. Je n'ai pas le sentiment de m'aimer comme je le devrais, pour autant, je ne le renvoie pas au visage de l'autre. Si je m'aime mal, je n'aime pas moins bien mon Autre et ne le traite pas moins bien. Est-ce parce que je ne suis pas partageuse sur mon mal ? Est-ce parce que je ne supporterais jamais de faire souffrir d'une façon ou d'une autre celle que j'aime et que, s'il faut tenir éloigné un mal, quelqu'un, ce sera le mien, ce sera moi qui partirais pour la laisser tranquille ?
S'aimer soi pour faire le bien... J'ai l'impression que c'est une utopie. Un faux chemin en réalité impraticable pour la majorité d'entre nous.
Ma question peut faire sourire mais... N'est-ce pas plutôt une relation composée de deux individus étanches, de deux mal-êtres qui ne s'effondrent pas l'un sur l'autre, qui mène vers un amour/une relation praticable et réjouissante ?
Je te suis tout à fait sur le fait que ne pas s'aimer n'empêche pas d'aimer l'autre. En revanche, cela peut parfois/peut être empêcher l'autre de nous aimer, ou du moins lui donner une image de nous véhiculée par notre vision de nous même plutôt que par ce qu'il pourrait appréhender de nous.
Maintenant, peut on vraiment être "étanches" ça j'en doute. Beaucoup même.
- Dassault
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Dim 25 Sep - 4:44
Lizzie83 a écrit:Je te suis tout à fait sur le fait que ne pas s'aimer n'empêche pas d'aimer l'autre. En revanche, cela peut parfois/peut être empêcher l'autre de nous aimer, ou du moins lui donner une image de nous véhiculée par notre vision de nous même plutôt que par ce qu'il pourrait appréhender de nous.
Oui, sans doute... Personnellement, je suis assez confiante sur le fait qu'une personne puisse lire en nous ce que l'on cache ou déforme par protection. Je me dis que si on laisse une porte d'entrée, bien qu'invisible à nos yeux, l'autre peut s'y engouffrer. La porte invisible à nos yeux, c'est ce qu'au fond on attend ; c'est notre nature. Je crois en de bonnes lectrices. J'en ai rencontrées.
Lizzie83 a écrit:Maintenant, peut on vraiment être "étanches" ça j'en doute. Beaucoup même.
J'ai écrit spontanément le mot "étanche" parce qu'il me fait penser à ce qui retient le débordement, l'exagération, la perte de contrôle ; à ce qui permet une prise de distance. L'appellation est peut-être mal choisie, peut-être faudrait-il l'appeler "maîtrise" ou que sais-je ? Là, je sèche.
Nous sommes toujours plus ou moins influencés, déroutés par les sentiments et les évènements. Nous ne sommes pas impénétrables. Ce que je veux dire par "étanchéité", c'est cette capacité d'être soi avec l'autre, sans l'étouffer, sans le prendre au piège, sans le séquestrer dans notre propre mal. On peut se sentir fragile, peu confiant, en souffrance, sans s'en prendre à l'autre, sans détourner la relation. C'est possible. Peut-être faut-il avoir suffisamment conscience de soi et/ou de maîtrise de soi pour ne pas franchir les limites de l'autre et d'une relation ? Je ne sais pas...
Je ne vois pas la relation comme le lieu idéal pour toutes les formes de traitement, d'expression et de sentiment. C'est pour moi une entité à part, une troisième personne dans la relation, un troisième lieu qui n'est ni moi, ni l'autre mais ce que nous construisons à deux. Un point de rendez-vous ; un endroit choisi et responsable pour faire. J'ai eu des ex qui empiétaient sur cet espace, déballaient tous leurs bagages et mauvais traitements, ensuite c'était à toi de te démerder avec tout ça. Puis, j'ai eu d'autres ex qui savaient offrir et profiter d'un troisième lieu paisible. Je pense que ça a été possible avec ces dernières parce qu'il n'y avait pas d'hostilité envers l'autre, on ne s'en prenait pas l'une à l'autre, on ne s'appuyait pas sur l'autre plus qu'il ne pouvait le supporter. On entretenait le respect, la confiance, la responsabilité partagée, la stabilité et l'envie de bien faire.
Je ne sais pas si ma réponse est complète. Il est tard. Je complèterai plus tard s'il faut.
- InvitéInvité
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Dim 25 Sep - 14:45
Dassault a écrit:Lizzie83 a écrit:Maintenant, peut on vraiment être "étanches" ça j'en doute. Beaucoup même.
J'ai écrit spontanément le mot "étanche" parce qu'il me fait penser à ce qui retient le débordement, l'exagération, la perte de contrôle ; à ce qui permet une prise de distance. L'appellation est peut-être mal choisie, peut-être faudrait-il l'appeler "maîtrise" ou que sais-je ? Là, je sèche.
Nous sommes toujours plus ou moins influencés, déroutés par les sentiments et les évènements. Nous ne sommes pas impénétrables. Ce que je veux dire par "étanchéité", c'est cette capacité d'être soi avec l'autre, sans l'étouffer, sans le prendre au piège, sans le séquestrer dans notre propre mal. On peut se sentir fragile, peu confiant, en souffrance, sans s'en prendre à l'autre, sans détourner la relation. C'est possible. Peut-être faut-il avoir suffisamment conscience de soi et/ou de maîtrise de soi pour ne pas franchir les limites de l'autre et d'une relation ? Je ne sais pas...
Je ne vois pas la relation comme le lieu idéal pour toutes les formes de traitement, d'expression et de sentiment. C'est pour moi une entité à part, une troisième personne dans la relation, un troisième lieu qui n'est ni moi, ni l'autre mais ce que nous construisons à deux. Un point de rendez-vous ; un endroit choisi et responsable pour faire. J'ai eu des ex qui empiétaient sur cet espace, déballaient tous leurs bagages et mauvais traitements, ensuite c'était à toi de te démerder avec tout ça. Puis, j'ai eu d'autres ex qui savaient offrir et profiter d'un troisième lieu paisible. Je pense que ça a été possible avec ces dernières parce qu'il n'y avait pas d'hostilité envers l'autre, on ne s'en prenait pas l'une à l'autre, on ne s'appuyait pas sur l'autre plus qu'il ne pouvait le supporter. On entretenait le respect, la confiance, la responsabilité partagée, la stabilité et l'envie de bien faire.
Je ne sais pas si ma réponse est complète. Il est tard. Je complèterai plus tard s'il faut.
Désolée mais je n'avais pas pris le mot "étanche" dans ce sens mais au contraire dans le sens où l'on ne laisserait rien filtrer, pas même "une porte d'entrée invisible à nos yeux".
C'est étrange mais j'ai du mal à associer "maîtrise" et "sentiments". Ça ne signifie pas que ta définition de la relation me semble irréelle mais simplement que je pense qu'il est difficile de ne pas faire entrer dans cet espace de la relation nos bagages puisqu'ils sont partie prenante de ce que nous sommes vraiment et de qui on est....donc d'être soi avec l'autre.
En revanche je te rejoins sur le fait que nous ne devons pas faire subir à l'autre notre incapacité à gérer certains de nos mal êtres.
C'est peut être à ce niveau que le fait de s'aimer rentre en ligne de compte. Car s'aimer malgré ce qu'on connait de nous de noir ou de complexe permet peut être de ne pas l'infliger aux autres même inconsciemment....enfin je suppose puisque en paix avec sa nature profonde.
Ton "troisième lieu" me plait et tend surement à ce que nous recherchons toutes. Mais j'ai le sentiment qu'il est difficile à "trouver" ou du moins à conserver lorsqu'on a su le créer. L'amour et la volonté ne suffisent pas toujours.
- Dassault
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Dim 25 Sep - 20:41
J'entends, je lis ce que tu dis, Lizzie83.
Je vais prendre le temps d'y réfléchir...
Je vais prendre le temps d'y réfléchir...
- Alma34
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mar 11 Oct - 15:38
"Suis-je amoureux ou s'agit-il juste d'une attirance passagère ?" Cette question, chacune d'entre nous se l'est posée à un moment ou à un autre de sa vie. Mais l'amour, contrairement à la peur ou à la honte, est un sentiment si complexe à déchiffrer que le dictionnaire se contente de donner la définition de l' amour suivante : "l'attirance affective et sexuelle d'un être humain pour un autre." (Dictionnaire Universel Francophone, Hachette).
Un peu de psycho : Je trouve cette théorie fort juste (à mon sens)
Robert Sternberg, professeur à l'université de Yale, a publié en 1986 une très intéressante "théorie de l' amour" qui, outre le fait d'avoir marqué durablement les esprits, a su proposer un modèle à la fois pertinent et rigoureux pour analyser cette émotion si délicate à identifier. Selon Sternberg, l' amour profond est le fruit d'un équilibre parfait entre trois éléments : l'engagement, l'intimité et la passion. Si l'un ou l'autre de ces éléments vient à manquer dans une relation entre deux êtres, on peut certes parler d' amour mais pas de la même façon et en tout cas pas d'amour profond.
L'engagement est la reconnaissance par quelqu'un qu'il éprouve des sentiments sincères et de l'attachement pour une autre personne. Comme s'il passait un pacte avec lui-même, il prend la décision de tout faire pour cultiver ce sentiment envers l'autre personne. Le niveau d'engagement dans un couple croît assez lentement au début de la relation, puis se stabilise progressivement pour ne plus retomber. Dans le cas d'un couple qui échoue (séparation), soit le niveau d'engagement n'a pas eu le temps de se stabiliser, soit des facteurs extérieurs (rencontre avec une autre personne) ou psychologiques (rejet de la routine, etc...) sont venus contrarier cette stabilité.
L'intimité peut être définie comme un besoin de rapprochement, une volonté de proximité et une envie de connexion avec une autre personne. Dans une relation, l'intimité suit la passion et précède l'engagement. Elle évolue lentement et décroît progressivement jusqu'à un niveau relativement bas. Toutefois, des changements de circonstances dans le couple (l'arrivée d'un enfant par exemple) réactivent épisodiquement le niveau d'intimité et peuvent même lui permettre de dépasser le stade maximum qu'il avait atteint précédemment.
La passion est un véhicule psychologique puissant qui se définit par un attrait conscient pour une autre personne, caractérisé par une attirance physique irrésistible et une volonté d' amour charnel. La passion tend à être intense au début d'une relation et progresse rapidement jusqu'à se stabiliser du fait de l'habitude. A la suite d'une rupture amoureuse, la capacité d'un individu à connaître la passion disparaît totalement pendant une période plus ou moins longue jusqu'à ce qu'il puisse assumer complètement la sensation de perte.
Voici à présent comment, selon Sternberg, peuvent s'associer ces trois éléments et le sentiment qu'induit leur combinaison.
- Intimité seule = Amitié
- Engagement seul = Partenariat
- Passion seule = Désir (sorry)
- Engagement + Intimité = Complicité
- Intimité + Passion = Romantisme
- Passion + Engagement = Admiration
- Engagement + Intimité + Passion = Amour
A vous maintenant de voir si votre relation peut entrer dans ce "Triangle de l' amour" !
Un peu de psycho : Je trouve cette théorie fort juste (à mon sens)
Robert Sternberg, professeur à l'université de Yale, a publié en 1986 une très intéressante "théorie de l' amour" qui, outre le fait d'avoir marqué durablement les esprits, a su proposer un modèle à la fois pertinent et rigoureux pour analyser cette émotion si délicate à identifier. Selon Sternberg, l' amour profond est le fruit d'un équilibre parfait entre trois éléments : l'engagement, l'intimité et la passion. Si l'un ou l'autre de ces éléments vient à manquer dans une relation entre deux êtres, on peut certes parler d' amour mais pas de la même façon et en tout cas pas d'amour profond.
L'engagement est la reconnaissance par quelqu'un qu'il éprouve des sentiments sincères et de l'attachement pour une autre personne. Comme s'il passait un pacte avec lui-même, il prend la décision de tout faire pour cultiver ce sentiment envers l'autre personne. Le niveau d'engagement dans un couple croît assez lentement au début de la relation, puis se stabilise progressivement pour ne plus retomber. Dans le cas d'un couple qui échoue (séparation), soit le niveau d'engagement n'a pas eu le temps de se stabiliser, soit des facteurs extérieurs (rencontre avec une autre personne) ou psychologiques (rejet de la routine, etc...) sont venus contrarier cette stabilité.
L'intimité peut être définie comme un besoin de rapprochement, une volonté de proximité et une envie de connexion avec une autre personne. Dans une relation, l'intimité suit la passion et précède l'engagement. Elle évolue lentement et décroît progressivement jusqu'à un niveau relativement bas. Toutefois, des changements de circonstances dans le couple (l'arrivée d'un enfant par exemple) réactivent épisodiquement le niveau d'intimité et peuvent même lui permettre de dépasser le stade maximum qu'il avait atteint précédemment.
La passion est un véhicule psychologique puissant qui se définit par un attrait conscient pour une autre personne, caractérisé par une attirance physique irrésistible et une volonté d' amour charnel. La passion tend à être intense au début d'une relation et progresse rapidement jusqu'à se stabiliser du fait de l'habitude. A la suite d'une rupture amoureuse, la capacité d'un individu à connaître la passion disparaît totalement pendant une période plus ou moins longue jusqu'à ce qu'il puisse assumer complètement la sensation de perte.
Voici à présent comment, selon Sternberg, peuvent s'associer ces trois éléments et le sentiment qu'induit leur combinaison.
- Intimité seule = Amitié
- Engagement seul = Partenariat
- Passion seule = Désir (sorry)
- Engagement + Intimité = Complicité
- Intimité + Passion = Romantisme
- Passion + Engagement = Admiration
- Engagement + Intimité + Passion = Amour
A vous maintenant de voir si votre relation peut entrer dans ce "Triangle de l' amour" !
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mar 11 Oct - 17:23
Ca me fait un peu tiquer cette volonté de définition.
Elle est tout à fait juste sur le plan purement logique...mais les émotions ne le sont pas.
En fait, dans un couple, ça bouge souvent et beaucoup...je crois qu'il manque toujours quelque chose. Les périodes d'équilibre sont généralement de courte durée, parce que les sentiments sont bousculés par essence ( par nous, par la vie ...)
Personne n'étant parfait, et personne ne pouvant prétendre l'être...il y a toujours cette part d'imperfection dans l'histoire qui apparaît à un moment où un autre : manque de ci , manque de ça, trop de ci ou de ça ... crise, retrouvailles, baisse de la passion, remontée du sentiment amoureux, évolution des sentiments etc.
C'est justement ce qui permet de dire que chaque couple vit sa propre histoire, avec ses propres émotions.
Elle est tout à fait juste sur le plan purement logique...mais les émotions ne le sont pas.
En fait, dans un couple, ça bouge souvent et beaucoup...je crois qu'il manque toujours quelque chose. Les périodes d'équilibre sont généralement de courte durée, parce que les sentiments sont bousculés par essence ( par nous, par la vie ...)
Personne n'étant parfait, et personne ne pouvant prétendre l'être...il y a toujours cette part d'imperfection dans l'histoire qui apparaît à un moment où un autre : manque de ci , manque de ça, trop de ci ou de ça ... crise, retrouvailles, baisse de la passion, remontée du sentiment amoureux, évolution des sentiments etc.
C'est justement ce qui permet de dire que chaque couple vit sa propre histoire, avec ses propres émotions.
- Alma34
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Date d'inscription : 09/03/2016
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Mar 11 Oct - 20:22
"Personne n'étant parfait, et personne ne pouvant prétendre l'être...il y a toujours cette part d'imperfection dans l'histoire qui apparaît à un moment où un autre : manque de ci , manque de ça, trop de ci ou de ça ... crise, retrouvailles, baisse de la passion, remontée du sentiment amoureux, évolution des sentiments etc."
Malgré tout, on a besoin de s'engager, de s'aimer, c'est vital... Ah moins de choisir l'option, je veux être Tom Hanks dans seul au monde
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- Eloge2rien
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 15 Oct - 7:48
Je reste persuadée qu'on ne peut qu'être bien dans une relation avec l'autre que si on est d'abord bien avec soi-même, qu'on ne doit pas être avec l'autre par besoins, quel que soit le besoin d'ailleurs mais par envie, désir, complétude découverte par hasard au fil des rendez-vous avec l'autre. Je fuis, dés à présent, certains profils parce que je sais que je ne suis pas compatible sans tomber dans un préjugé. Parfois une peau nous attire tant qu'on en oublie qu'au delà d'elle, il n'y a que conflits, rapports de force etc... On n'a qu'une vie et on peut gâcher son temps en pensant réussir quelque chose en étant prisonnière d'une relation qui nous empoisonne l'existence. Pour moi, une relation amoureuse doit être tournée vers autre chose... vers l'ouverture, l'accomplissement encore plus profond qu'une peur d'être seul, dans la fausse idée de réussir sa vie que lorsqu'on est deux.
- Graine
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Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 15 Oct - 10:50
C'est vraiment très intéressant.
Je suis d'accord, je pense qu'il est fondamental de se connaître soi; de savoir ce qui est important pour nous mais aussi nos failles et nos faiblesses.
Mais le fond du problème réside bien souvent dans notre défaut de bienveillance. Combien de fois accordons-nous vraiment le bénéfice du doute aux autres, combien de fois acceptons-nous sincèrement leur espace et leur personne? Et dans quelle mesure sommes nous capables d'exiger ce même respect pour nous-mêmes?
Il ne s'agit pas pour autant d'entrer en guerre, mais bien de maintenir le respect dans l'amour. Faire des compromis, d'accord, mais il faut vraiment savoir tracer la ligne parce que l'amour n'est pas un acte de sacrifice noble et glorieux. On ne gagne rien à se perdre pour plaire à l'autre... Tout comme on nuit en essayant de changer l'autre pour la faire rentrer tout à fait dans les limites de notre "amour".
Bref en ce moment ma réflexion c'est que de traiter les autres et soi-même avec une sincère bienveillance c'est déjà une bonne base de départ.
Je suis d'accord, je pense qu'il est fondamental de se connaître soi; de savoir ce qui est important pour nous mais aussi nos failles et nos faiblesses.
Mais le fond du problème réside bien souvent dans notre défaut de bienveillance. Combien de fois accordons-nous vraiment le bénéfice du doute aux autres, combien de fois acceptons-nous sincèrement leur espace et leur personne? Et dans quelle mesure sommes nous capables d'exiger ce même respect pour nous-mêmes?
Il ne s'agit pas pour autant d'entrer en guerre, mais bien de maintenir le respect dans l'amour. Faire des compromis, d'accord, mais il faut vraiment savoir tracer la ligne parce que l'amour n'est pas un acte de sacrifice noble et glorieux. On ne gagne rien à se perdre pour plaire à l'autre... Tout comme on nuit en essayant de changer l'autre pour la faire rentrer tout à fait dans les limites de notre "amour".
Bref en ce moment ma réflexion c'est que de traiter les autres et soi-même avec une sincère bienveillance c'est déjà une bonne base de départ.
- Dassault
- Localisation : IDF
Age : 44
Messages : 208
Date d'inscription : 26/06/2016
Re: L'amour à deux, pour deux, seul(e) ou accompagné (e) ?
Sam 15 Oct - 13:10
Alma34 a écrit:Selon Sternberg, l' amour profond est le fruit d'un équilibre parfait entre trois éléments : l'engagement, l'intimité et la passion. Si l'un ou l'autre de ces éléments vient à manquer dans une relation entre deux êtres, on peut certes parler d' amour mais pas de la même façon et en tout cas pas d'amour profond.
C'est étonnant... C'est véritablement ce que je ressens, comment j'ai envie d'aimer et d'être aimée.
En revanche, les autres combinaisons d'amours citées plus bas... Ahhhhhhhhhhhh, BOUM ! Dassault, coulée.
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