témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
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MimiLaLune
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témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Dim 29 Jan - 18:59
Témoignage de Lila, psychologue-psychothérapeute, à La Roche-sur-Yon : EMDR ET MOI
Il y a trois ans, j’appartenais à une association des psychologues où la plupart des collèges étaient d’obédience psychanalytique.
Pendant nos réunions, nous échangions des réflexions, entre autres, sur des textes déclarés importants ou intéressants. Une de ces séances concernait la « guérison ».
Après deux heures de discussions animées, j’ai compris que je devrais bannir de mon vocabulaire de psychologue le mot « guérir », sous peine d’une sorte d’hérésie professionnelle. Nous, les « psys », nous aidons, nous soutenons, nous devons prodiguer la « neutralité bienveillante », mais il n’y est pas question de quérir qui que ce soit.
Depuis, j’ai changé de région, j’ai fait l’expérience - en tant que patiente - de la thérapie EMDR, j’ai suivi la formation de cette thérapie et je la pratique.
La neutralité bienveillante - d’accord, mais, j’avoue que - en réalité - aider, soutenir, écouter ne me suffisait pas. A présent - sans aucun complexe - je brandis le terme « guérir », d’autant plus franchement que, dans ce processus, moi et la technique EMDR ne sommes que des instruments. Les neurones des clients se chargent du reste.
Aujourd’hui, j’ai reçu de Mademoiselle M., 38 ans, victime de l’inceste, une lettre écrite le lendemain de la cinquième séance de thérapie EMDR qui s’est déroulée le 11/10/2005.
Bonjour Lila,
Comment exprimer ce que je ressens ?
Depuis hier, tu as changé ma vie. Je n’ai plus mal au ventre ni au dos.
Je me sens plus légère, presque aérienne. J’ai dormi 12 h - bien.
Je suis quand même très fatiguée, comme après un marathon.
Je commence à aimer, à aimer mon ventre, mais plus bas, je n’arrive pas encore. Ce n’est pas grave, ça viendra.
Pour la première fois depuis mes 11 ans, je respire.
Tu es en train de faire de moi une autre, une femme presque normale.
La seule peur que j’ai c’est que ça ne dure pas.
Pour l’instant, j’en profite. Il y aura sûrement des rechutes, mais ça me fait moins peur.
Je goûte au bonheur d’être et c’est bien. Je grandis pour la 1ère fois de ma vie.
Je ne suis pas euphorique, mais sereine.
(-)
Merci d’avoir cru en moi.
A bientôt.
N.
A mon avis, ce témoignage vaut d’avantage qu’un long discours métapsychologique.
Lila
Il y a trois ans, j’appartenais à une association des psychologues où la plupart des collèges étaient d’obédience psychanalytique.
Pendant nos réunions, nous échangions des réflexions, entre autres, sur des textes déclarés importants ou intéressants. Une de ces séances concernait la « guérison ».
Après deux heures de discussions animées, j’ai compris que je devrais bannir de mon vocabulaire de psychologue le mot « guérir », sous peine d’une sorte d’hérésie professionnelle. Nous, les « psys », nous aidons, nous soutenons, nous devons prodiguer la « neutralité bienveillante », mais il n’y est pas question de quérir qui que ce soit.
Depuis, j’ai changé de région, j’ai fait l’expérience - en tant que patiente - de la thérapie EMDR, j’ai suivi la formation de cette thérapie et je la pratique.
La neutralité bienveillante - d’accord, mais, j’avoue que - en réalité - aider, soutenir, écouter ne me suffisait pas. A présent - sans aucun complexe - je brandis le terme « guérir », d’autant plus franchement que, dans ce processus, moi et la technique EMDR ne sommes que des instruments. Les neurones des clients se chargent du reste.
Aujourd’hui, j’ai reçu de Mademoiselle M., 38 ans, victime de l’inceste, une lettre écrite le lendemain de la cinquième séance de thérapie EMDR qui s’est déroulée le 11/10/2005.
Bonjour Lila,
Comment exprimer ce que je ressens ?
Depuis hier, tu as changé ma vie. Je n’ai plus mal au ventre ni au dos.
Je me sens plus légère, presque aérienne. J’ai dormi 12 h - bien.
Je suis quand même très fatiguée, comme après un marathon.
Je commence à aimer, à aimer mon ventre, mais plus bas, je n’arrive pas encore. Ce n’est pas grave, ça viendra.
Pour la première fois depuis mes 11 ans, je respire.
Tu es en train de faire de moi une autre, une femme presque normale.
La seule peur que j’ai c’est que ça ne dure pas.
Pour l’instant, j’en profite. Il y aura sûrement des rechutes, mais ça me fait moins peur.
Je goûte au bonheur d’être et c’est bien. Je grandis pour la 1ère fois de ma vie.
Je ne suis pas euphorique, mais sereine.
(-)
Merci d’avoir cru en moi.
A bientôt.
N.
A mon avis, ce témoignage vaut d’avantage qu’un long discours métapsychologique.
Lila
- MimiLaLune
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Dim 29 Jan - 21:41
C'est une thérapie que je ne connais pas.
C'est la deuxième ou troisième fois que je l'a vois évoquée.
Elle repose sur quoi ?
Je vais aller faire un tour sur le net pour voir ...
C'est la deuxième ou troisième fois que je l'a vois évoquée.
Elle repose sur quoi ?
Je vais aller faire un tour sur le net pour voir ...
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 10:45
il te suffit de taper EMDR france.....
- Chris
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 11:25
Joli témoignage !
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 11:37
merci chris !
je mettrai le mien plus tard.......
je mettrai le mien plus tard.......
- Chris
- Localisation : Var
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 11:43
Hâte de le lire...
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 11:52
Témoignage de Myriam, Vendée
Je m’appelle Myriam, j’ai 38 ans. J’ai connu la technique EMDR grâce à une association. Pendant plus de vingt ans j’ai rencontré des "psys", mais aucun ne m’a permis d’évoluer. J’ai erré de psy en psy, avec à chaque fois un sentiment d’incompréhension, un sentiment d’échec, cuisant. Tout ce temps, j’ai ingurgité des tonnes d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de neuroleptiques. J’étais pour les médecins dépressive, bipolaire, alcoolique chronique, anorexique, boulimique. Bref, j’ai accumulé toutes les dépendances, passant de l’une à l’autre. Pour couronner le tout, j’ai perdu mon travail d’enseignante. Je me suis retrouvée à toucher les "minima sociaux", à toucher le fond. Je ne voyais pas le bout du tunnel ; je crois que je n’en voyais aucun. Je vis avec une amie depuis 11 ans. Je ne vois que très rarement ma famille, source de tous mes maux. J’ai été élevée dans un milieu ouvrier avec des parents très croyants et pratiquants ; j’allais à la messe tous les dimanches. J’ai été baptisée, puis communiée, confirmée. Ma mère ne travaillait pas, elle s’occupait de nous quatre. Mon père trimait pour nous faire vivre et payer la maison. Il buvait au moins trois fois par semaine, ma mère le grondait mais lui ne réagissait pas. Le soir de mes onze ans, il m’a violée pour la première fois. Cela a duré trois ans. Je n’ai jamais rien dit, je n’ai jamais pleuré. J’ai vécu dans le silence, dans la honte, la culpabilité. En septembre 2005, j’ai décidé de réagir, d’employer les grands moyens pour m’en sortir ; c’était ça ou mourir. J’ai téléphoné à une association, celle-ci m’a donnée le numéro d’une psychologue EMDR. Je l’ai appelée et une semaine plus tard j’avais mon premier rendez-vous. J’étais morte de peur, je tremblais de tous mes membres, je me demandais à quelle sauce j’allais être mangée. J’ai sonné et la porte s’est ouverte. Elle m’a dit bonjour et m’a conduite vers une pièce très chaleureuse. Je m’attendais à un bureau "classique", mais là, pas de bureau, juste un canapé, deux fauteuils, une bibliothèque et une table basse. Elle m’a dit :"Asseyez-vous" D’emblée j’ai choisi le fauteuil. Elle m’a proposé un café, j’ai refusé. J’attendais, prostrée dans mon fauteuil. "Racontez-moi..." J’ai commencé à parler, les pleurs sont arrivés, j’ai même cru que j’allais me noyer ! Elle m’a parlé, rassurée. Mes larmes se sont dissipées et je me suis sentie très fatiguée, vidée, mais un peu mieux. C’est à ce moment que j’ai décidé de continuer à la rencontrer. J’ai mis trois jours à m’en remettre et après j’ai recommencé à dormir un peu. La deuxième séance m’a paru moins "difficile", j’avais l’esprit plus clair. Nous avons "travaillé" sur mon père, avec le taping et je me sentie encore un peu mieux. Durant 6 séances, j’ai « évacué » mon père de mon corps, mais par rapport à mon sexe, il me restait un problème à résoudre. Là ou le mal était rentré ; mon intimité n’était plus mienne. Physiquement, je me sentais disloquée, éparpillée. Je n’arrivais pas à "recoller" les morceaux. A la 7ème séance, j’y suis arrivée et maintenant mon père reste dans mes pensées mais elles ne me font plus mal ; je peux employer le mot "viol" sans m’écrouler. Pour moi, cela reste un souvenir ; je ne fais plus aucun cauchemar par rapport à mon père alors qu’avant toutes mes nuits étaient "hantées". J’y voyais des sexes énormes, des cactus géants... Puis, je lui ai parlé de ma mère, de ma haine envers elle car je la tenais pour responsable des agissements de mon père. J’étais à la fois triste et en colère. Je pensais des mots que je n’arrivais pas à dire. Grâce à la psychothérapeute, je les ai dits, comme on jette des bombes sur une ville. J’ai même été vulgaire, allant jusqu’à la traiter de mauvaise mère, de méchante... "P... ! Pourquoi elle n’a rien vu ?" Je me sentais en pleine révolte, dégoûtée de la vie. J’aurais voulu la tuer, mais en même temps je désirais qu’elle me prenne dans ses bras, comme une enfant. Ma psychothérapeute m’a rassurée, m’a dorloté comme une mère. J’ai ainsi pu restaurer l’enfant blessée en moi et me donner un peu d’amour. A l’heure actuelle, je ne lui en veux plus, ou juste encore un peu. Ensuite, je lui ai parlé de mes addictions, de l’alcool, la nourriture, les médicaments... A la première séance je pesais 48 kilos. Elle m’a réappris à aimer la nourriture, à ne plus la considérer comme quelque chose de sale. "Tu dois te nourrir et non pas "bouffer" comme tu le dis ; Tu en as besoin pour tenir debout ! La nourriture c’est ton carburant ; comment veux-tu fonctionner sans ?" Tel un bébé j’ai recommencé à manger. Actuellement je pèse 60 kilos. Je me sens plus forte, prête à abattre des montagnes de forets ! Parfois j’ai encore tendance à calculer ce que je mange, mais je m’autorise à manger. Pas plus tard que deux mois, je me pesais une dizaine de fois par jour ! Aujourd’hui, je me pèse tous les deux jours. J’ai encore des difficultés à me voir dans une glace, ça viendra ! Pour les médicaments, c’est plus compliqué ! Pendant plus de quinze ans j’ai accepté tous les traitements, j’ai tout essayé ! Je suis devenue une encyclopédie en matière d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, de somnifères... Cela fait un mois que je ne prends plus d’antidépresseurs ; j’ai arrêté du jour au lendemain et je n’ai éprouvé aucun symptôme de manque ! Pourtant les médecins conseillent de diminuer progressivement les doses. Lors d’une séance, j’ai demandé à ma psychothérapeute si j’étais vraiment dépressive. Elle m’a répondu : "D’après toi, c’est quoi une dépression ?" Moi : "Le fait de n’avoir envie de rien, de se laisser aller..." Elle :"Non, je pense que c’est l’agressivité dirigée contre soi-même". J’ai médité cette phrase et je la comprends ; je ne suis pas dépressive au sens littéral du terme, je suis simplement trop dure avec moi-même ; je m’installe des barrières parfois trop hautes ! Je prends encore un traitement, mais celui-ci est "light" à côté de l’autre. Pour l’alcool, c’est plus difficile, c’est tellement ancré en moi que j’ai du mal à vivre sans ; j’en ai encore besoin pour oublier mon passé ; ce passé que je déteste tant ! Mais dans l’ensemble, je gère beaucoup mieux mes alcoolisations ; j’essaie de les comprendre pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Parfois, ça marche, d’autres non. J’ai tellement vécu avec la bouteille qu’elle m’est devenue aussi familière que mes chats ! A chaque rechute, je culpabilise, je me remets en question. Avec L., on travaille sur : comment remplacer la bouteille ? Comment réactualiser mon énergie pour qu’elle soit constructive et non destructrice ? A l’heure actuelle, je fais des efforts pour, justement, faire autre chose quand j’ai envie de boire. J’ai remarqué qu’à chaque fin de séance, je ne pense plus à m’alcooliser ; dans ma tête, c’est clair, lumineux. Cela fait maintenant 6 mois que je suis suivie et nous avons espacé les séances. Jusque là, seules les émotions négatives ressortaient, le positif comptait pour 10% ; aujourd’hui, il est de 80% ! J’ai retrouvé mon sens de l’humour, l’envie de réaliser des projets ! Avant, je me disais toujours : "tu es trop nulle ! Tu n’y arriveras jamais ! À quoi bon ? De toute façon je vais me planter !" Donc, je ne faisais rien tellement la peur de l’échec était présente. Là, je suis en train d’écrire un magazine, un livre ; bref, Je revis ! Je suis aussi plus claire et lucide dans ma relation avec ma psychothérapeute. Au départ, je ne voyais qu’elle, je ne parlais que d’elle. Très logiquement, j’ai fait un transfert sur elle ; je la considérais comme une mère pour moi ; elle me parlait comme j’aurais voulu que ma mère me parle. Maintenant, je la vois différemment ; c’est ma thérapeute et aussi une amie sur qui je peux compter. Je sais qu’en cas de coup dur, je peux l’appeler, lui demander des conseils. Elle me répond toujours gentiment et avec beaucoup de professionnalisme. Le 2 juin, il s’est produit un autre changement ; j’étais énervée, en colère. J’en avais assez de mentir à ma famille, de leur dire que je travaillais, que j’avais une vie normale. Toute la nuit, ça m’a travaillé et le lendemain, j’ai téléphoné à ma mère et ma sœur pour leur dire que j’avais perdu mon emploi et que je n’avais plus d’activité professionnelle depuis longtemps. Je me sens tellement bien depuis cet appel ! LIBEREE ! Enfin, je ne vis plus dans le mensonge ! Cela, je ne l’aurais pas fait il y a 3 mois ! J’ai enfin la conviction que JE PEUX M’EN SORTIR ! Et, si moi, avec un passé si lourd, j’y suis parvenue, pourquoi pas les autres ? MERCI !
- Chris
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 12:30
Quelle longue histoire aussi émouvante que dure et insoutenable que celle que tu as vécue et quel courage du surmonter tout ça, surtout après toutes ces années qui ont passées, je me dis souvent que tu es une "femme courage" car comme je te l'ai toujours dit, tu en as à revendre... et je sais que tu peux et que tu vas t'en sortir, tu feras tout pour... tes amies aussi.
Merci pour ton témoignage Mimie, qui n'a pas dû être facile de le poster... :embrasse1: :MohBuzou: :embrasse2: :MohBuzou: :embrasse1:
Merci pour ton témoignage Mimie, qui n'a pas dû être facile de le poster... :embrasse1: :MohBuzou: :embrasse2: :MohBuzou: :embrasse1:
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 12:53
merci chris; non ça n'a pas été facile mais cela permet à vous toutes de mieux me connaître...
c'est mon histoire et c'est pas aisé de la partager
c'est mon histoire et c'est pas aisé de la partager
- InvitéInvité
Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 12:56
C'est poignant mimie ...
Merci pour le partage.
Ca fait réfléchir ...
Merci pour le partage.
Ca fait réfléchir ...
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 13:01
oui, ça fait réfléchir.....
à toutes celles qui doutent, qui se sentent mal dans leur peau je veux dire qu'il y a toujours une issue !
moi j'ai vécu le pire, le meilleur reste à venir.....
à toutes celles qui doutent, qui se sentent mal dans leur peau je veux dire qu'il y a toujours une issue !
moi j'ai vécu le pire, le meilleur reste à venir.....
- InvitéInvité
Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 13:07
Merci pour ces témoignages émouvants remplis d'espoir!
Je connais l'EMDR mais je n'ai jamais osé sauter le pas pour tester... de lire cela fait réfléchir et ça encourage à essayer.
Courage à toi mimie dans ce combat.
Je connais l'EMDR mais je n'ai jamais osé sauter le pas pour tester... de lire cela fait réfléchir et ça encourage à essayer.
Courage à toi mimie dans ce combat.
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 13:19
merci luna!
franchir le pas n'a pas été facile mais que de bénéfices par la suite !
je t'encourage vivement à essayer........
le combat continue mais c'est moins dur aujourd'hui
franchir le pas n'a pas été facile mais que de bénéfices par la suite !
je t'encourage vivement à essayer........
le combat continue mais c'est moins dur aujourd'hui
- InvitéInvité
Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 19:20
mime ton témoignage est très touchant je n'arrive pas a trouver les mots ....
bon courage mime
bon courage mime
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 19:25
yuna35 a écrit:mime ton témoignage est très touchant je n'arrive pas a trouver les mots ....
bon courage mime
merci de m'encourager
point n'est besoin de mots parfois...........
- Rock
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Lun 30 Jan - 20:45
:Merci: pour le partage.
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Mar 31 Jan - 10:29
de rien rock, c'est naturel pour moi
- MimiLaLune
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Mar 31 Jan - 20:25
je croise les doigts pour toi Mimie, que le meilleur reste à venir !
C'est un très joli témoignage, bien que si douloureux, j'espère qu'il sera la lueur d'espoir de certaines ...
Bravo à toi !
C'est un très joli témoignage, bien que si douloureux, j'espère qu'il sera la lueur d'espoir de certaines ...
Bravo à toi !
- mimie
- Localisation : les sables d'olonne,vendée
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Mer 1 Fév - 11:22
MimiLaLune a écrit:je croise les doigts pour toi Mimie, que le meilleur reste à venir !
C'est un très joli témoignage, bien que si douloureux, j'espère qu'il sera la lueur d'espoir de certaines ...
Bravo à toi !
merci
je voudrais qu'il serve à certaines filles en effet parce que ce n'est pas une fatalité....
c'est pas à moi qu'il faut dire bravo, c'est à lila...........
- djilo
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Mer 1 Fév - 20:15
témoigner ici ,me semble etre déjà une "réappropriation" de Ton histoire ...
la femme que tu es aujourd'hui existe malgré .....tout ce qui l'a niée,c'est à elle qu'il est important de penser ...elle t'appartient......aime la ...
lila te le permettra sans doute.....je te le souhaite
la femme que tu es aujourd'hui existe malgré .....tout ce qui l'a niée,c'est à elle qu'il est important de penser ...elle t'appartient......aime la ...
lila te le permettra sans doute.....je te le souhaite
- InvitéInvité
Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Mer 1 Fév - 20:22
J'ai lu, lu ton histoire mimie, mais n'avait pas posté, ne sachant pas trop quoi répondre. Mais finalement, je trouve que c'est mieux de répondre, même si c'est pour rien dire, juste pour montrer qu'on est là, qu'on soutien, parfois, ça suffit
Te fais des bisous mimie :câlins2:
Te fais des bisous mimie :câlins2:
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Jeu 2 Fév - 10:08
merci djilo et salombo
oui j'existe et je vis à 200% !
oui j'existe et je vis à 200% !
- InvitéInvité
Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Jeu 2 Fév - 11:58
Merci Mimie pour ce témoignage... Poignant. Le fait d'en parler comme ça, ça reflète tous les efforts, tout le chemin parcouru pour t'en sortir... Alors je n'ai qu'un mot à dire, chapeau.
L'EMDR oui je connais aussi, je l'ai un peu étudié cette année (je fais des études de psychologie). Je suis heureuse que ça t'aie aidée.
Encore merci pour tout ça ! Bonne continuation !
L'EMDR oui je connais aussi, je l'ai un peu étudié cette année (je fais des études de psychologie). Je suis heureuse que ça t'aie aidée.
Encore merci pour tout ça ! Bonne continuation !
- mimie
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Re: témoignage de lila, ma psychothérapeute EMDR
Jeu 2 Fév - 12:05
merci ginniver
oui , l'EMDR a bien marché pour moi........je suis contente!
bon courage pour tes études !
oui , l'EMDR a bien marché pour moi........je suis contente!
bon courage pour tes études !
- asphodele
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Date d'inscription : 07/03/2017
renseignements
Mar 7 Mar - 9:24
Bonjour,
Je ne sais pas trop à qui je m'adresse. Etes-vous Myriam ? Si oui, j'aimerais connaitre le nom de votre psy. Merci
Monique Bregeon
Je ne sais pas trop à qui je m'adresse. Etes-vous Myriam ? Si oui, j'aimerais connaitre le nom de votre psy. Merci
Monique Bregeon
mimie a écrit:
Témoignage de Myriam, Vendée
Je m’appelle Myriam, j’ai 38 ans. J’ai connu la technique EMDR grâce à une association. Pendant plus de vingt ans j’ai rencontré des "psys", mais aucun ne m’a permis d’évoluer. J’ai erré de psy en psy, avec à chaque fois un sentiment d’incompréhension, un sentiment d’échec, cuisant. Tout ce temps, j’ai ingurgité des tonnes d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de neuroleptiques. J’étais pour les médecins dépressive, bipolaire, alcoolique chronique, anorexique, boulimique. Bref, j’ai accumulé toutes les dépendances, passant de l’une à l’autre. Pour couronner le tout, j’ai perdu mon travail d’enseignante. Je me suis retrouvée à toucher les "minima sociaux", à toucher le fond. Je ne voyais pas le bout du tunnel ; je crois que je n’en voyais aucun. Je vis avec une amie depuis 11 ans. Je ne vois que très rarement ma famille, source de tous mes maux. J’ai été élevée dans un milieu ouvrier avec des parents très croyants et pratiquants ; j’allais à la messe tous les dimanches. J’ai été baptisée, puis communiée, confirmée. Ma mère ne travaillait pas, elle s’occupait de nous quatre. Mon père trimait pour nous faire vivre et payer la maison. Il buvait au moins trois fois par semaine, ma mère le grondait mais lui ne réagissait pas. Le soir de mes onze ans, il m’a violée pour la première fois. Cela a duré trois ans. Je n’ai jamais rien dit, je n’ai jamais pleuré. J’ai vécu dans le silence, dans la honte, la culpabilité. En septembre 2005, j’ai décidé de réagir, d’employer les grands moyens pour m’en sortir ; c’était ça ou mourir. J’ai téléphoné à une association, celle-ci m’a donnée le numéro d’une psychologue EMDR. Je l’ai appelée et une semaine plus tard j’avais mon premier rendez-vous. J’étais morte de peur, je tremblais de tous mes membres, je me demandais à quelle sauce j’allais être mangée. J’ai sonné et la porte s’est ouverte. Elle m’a dit bonjour et m’a conduite vers une pièce très chaleureuse. Je m’attendais à un bureau "classique", mais là, pas de bureau, juste un canapé, deux fauteuils, une bibliothèque et une table basse. Elle m’a dit :"Asseyez-vous" D’emblée j’ai choisi le fauteuil. Elle m’a proposé un café, j’ai refusé. J’attendais, prostrée dans mon fauteuil. "Racontez-moi..." J’ai commencé à parler, les pleurs sont arrivés, j’ai même cru que j’allais me noyer ! Elle m’a parlé, rassurée. Mes larmes se sont dissipées et je me suis sentie très fatiguée, vidée, mais un peu mieux. C’est à ce moment que j’ai décidé de continuer à la rencontrer. J’ai mis trois jours à m’en remettre et après j’ai recommencé à dormir un peu. La deuxième séance m’a paru moins "difficile", j’avais l’esprit plus clair. Nous avons "travaillé" sur mon père, avec le taping et je me sentie encore un peu mieux. Durant 6 séances, j’ai « évacué » mon père de mon corps, mais par rapport à mon sexe, il me restait un problème à résoudre. Là ou le mal était rentré ; mon intimité n’était plus mienne. Physiquement, je me sentais disloquée, éparpillée. Je n’arrivais pas à "recoller" les morceaux. A la 7ème séance, j’y suis arrivée et maintenant mon père reste dans mes pensées mais elles ne me font plus mal ; je peux employer le mot "viol" sans m’écrouler. Pour moi, cela reste un souvenir ; je ne fais plus aucun cauchemar par rapport à mon père alors qu’avant toutes mes nuits étaient "hantées". J’y voyais des sexes énormes, des cactus géants... Puis, je lui ai parlé de ma mère, de ma haine envers elle car je la tenais pour responsable des agissements de mon père. J’étais à la fois triste et en colère. Je pensais des mots que je n’arrivais pas à dire. Grâce à la psychothérapeute, je les ai dits, comme on jette des bombes sur une ville. J’ai même été vulgaire, allant jusqu’à la traiter de mauvaise mère, de méchante... "P... ! Pourquoi elle n’a rien vu ?" Je me sentais en pleine révolte, dégoûtée de la vie. J’aurais voulu la tuer, mais en même temps je désirais qu’elle me prenne dans ses bras, comme une enfant. Ma psychothérapeute m’a rassurée, m’a dorloté comme une mère. J’ai ainsi pu restaurer l’enfant blessée en moi et me donner un peu d’amour. A l’heure actuelle, je ne lui en veux plus, ou juste encore un peu. Ensuite, je lui ai parlé de mes addictions, de l’alcool, la nourriture, les médicaments... A la première séance je pesais 48 kilos. Elle m’a réappris à aimer la nourriture, à ne plus la considérer comme quelque chose de sale. "Tu dois te nourrir et non pas "bouffer" comme tu le dis ; Tu en as besoin pour tenir debout ! La nourriture c’est ton carburant ; comment veux-tu fonctionner sans ?" Tel un bébé j’ai recommencé à manger. Actuellement je pèse 60 kilos. Je me sens plus forte, prête à abattre des montagnes de forets ! Parfois j’ai encore tendance à calculer ce que je mange, mais je m’autorise à manger. Pas plus tard que deux mois, je me pesais une dizaine de fois par jour ! Aujourd’hui, je me pèse tous les deux jours. J’ai encore des difficultés à me voir dans une glace, ça viendra ! Pour les médicaments, c’est plus compliqué ! Pendant plus de quinze ans j’ai accepté tous les traitements, j’ai tout essayé ! Je suis devenue une encyclopédie en matière d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, de somnifères... Cela fait un mois que je ne prends plus d’antidépresseurs ; j’ai arrêté du jour au lendemain et je n’ai éprouvé aucun symptôme de manque ! Pourtant les médecins conseillent de diminuer progressivement les doses. Lors d’une séance, j’ai demandé à ma psychothérapeute si j’étais vraiment dépressive. Elle m’a répondu : "D’après toi, c’est quoi une dépression ?" Moi : "Le fait de n’avoir envie de rien, de se laisser aller..." Elle :"Non, je pense que c’est l’agressivité dirigée contre soi-même". J’ai médité cette phrase et je la comprends ; je ne suis pas dépressive au sens littéral du terme, je suis simplement trop dure avec moi-même ; je m’installe des barrières parfois trop hautes ! Je prends encore un traitement, mais celui-ci est "light" à côté de l’autre. Pour l’alcool, c’est plus difficile, c’est tellement ancré en moi que j’ai du mal à vivre sans ; j’en ai encore besoin pour oublier mon passé ; ce passé que je déteste tant ! Mais dans l’ensemble, je gère beaucoup mieux mes alcoolisations ; j’essaie de les comprendre pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Parfois, ça marche, d’autres non. J’ai tellement vécu avec la bouteille qu’elle m’est devenue aussi familière que mes chats ! A chaque rechute, je culpabilise, je me remets en question. Avec L., on travaille sur : comment remplacer la bouteille ? Comment réactualiser mon énergie pour qu’elle soit constructive et non destructrice ? A l’heure actuelle, je fais des efforts pour, justement, faire autre chose quand j’ai envie de boire. J’ai remarqué qu’à chaque fin de séance, je ne pense plus à m’alcooliser ; dans ma tête, c’est clair, lumineux. Cela fait maintenant 6 mois que je suis suivie et nous avons espacé les séances. Jusque là, seules les émotions négatives ressortaient, le positif comptait pour 10% ; aujourd’hui, il est de 80% ! J’ai retrouvé mon sens de l’humour, l’envie de réaliser des projets ! Avant, je me disais toujours : "tu es trop nulle ! Tu n’y arriveras jamais ! À quoi bon ? De toute façon je vais me planter !" Donc, je ne faisais rien tellement la peur de l’échec était présente. Là, je suis en train d’écrire un magazine, un livre ; bref, Je revis ! Je suis aussi plus claire et lucide dans ma relation avec ma psychothérapeute. Au départ, je ne voyais qu’elle, je ne parlais que d’elle. Très logiquement, j’ai fait un transfert sur elle ; je la considérais comme une mère pour moi ; elle me parlait comme j’aurais voulu que ma mère me parle. Maintenant, je la vois différemment ; c’est ma thérapeute et aussi une amie sur qui je peux compter. Je sais qu’en cas de coup dur, je peux l’appeler, lui demander des conseils. Elle me répond toujours gentiment et avec beaucoup de professionnalisme. Le 2 juin, il s’est produit un autre changement ; j’étais énervée, en colère. J’en avais assez de mentir à ma famille, de leur dire que je travaillais, que j’avais une vie normale. Toute la nuit, ça m’a travaillé et le lendemain, j’ai téléphoné à ma mère et ma sœur pour leur dire que j’avais perdu mon emploi et que je n’avais plus d’activité professionnelle depuis longtemps. Je me sens tellement bien depuis cet appel ! LIBEREE ! Enfin, je ne vis plus dans le mensonge ! Cela, je ne l’aurais pas fait il y a 3 mois ! J’ai enfin la conviction que JE PEUX M’EN SORTIR ! Et, si moi, avec un passé si lourd, j’y suis parvenue, pourquoi pas les autres ? MERCI !
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